L'assaut de Saint-Denis expliqué par Éric Heip, numéro 2 du Raid
Le numéro 2 du Raid, Éric Heip, revient en détail sur l'assaut de mercredi 18 novembre à Saint-Denis.
Il est un peu plus de 4h du matin mercredi 18 novembre rue du Corbillon à Saint-Denis lorsqu'une centaine d'hommes du Raid dont Éric Heip, numéro 2 de l'unité d'élite, prennent position autour d'un l'immeuble autour du centre-ville. "Au départ, on pense qu'il y a trois individus à l'intérieur. Connaissant le palmarès de ces individus, on s'attendait à ce que de toute façon il y ait un risque majeur au moment de l'intervention du Raid", explique le numéro 2 du Raid.
"C'était d'une violence inouïe"
Ils pénètrent alors à l'intérieur et tentent de faire sauter à l'explosif la porte du logement. "La porte va s'ouvrir, mais pas complètement. Elle va rester accrocher à un point, ce qui va empêcher la pénétration immédiate dans les lieux et donc ce qui permet aux personnes qui sont dedans de réagir", poursuit Éric Heip. Des échanges de coup de feu retentissent alors. "C'était d'une violence inouïe avec l'utilisation de grenades. Nous avons des fonctionnaires qui ont été blessés par des projections, et le feu a été d'une densité extrême", souligne-t-il. Face aux policiers, Abaaoud frappe au coup par coup pour économiser ses munitions et maintenir les hommes du Raid sous pression. Un premier terroriste est abattu par un tireur d'élite et puis soudain, un kamikaze se fait exploser. L'assaut a duré 7h.
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