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Attentats de Paris : la garde à vue du "logeur" présumé d'Abaaoud prolongée

Arrêté au cours de l'assaut des forces de l'ordre à Saint-Denis, il est soupçonné d'avoir fourni un appartement de repli à Abdelhamid Abaaoud, le commanditaire présumé des attentats de Paris.

Article rédigé par franceinfo
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Capture d'écran de BFMTV qui a interviewé Jawad Bendaoud, juste avant son interpellation en marge de l'assaut à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le 18 novembre 2015.  (MAXPPP)

Une mesure rarissime. La garde à vue de Jawad Bendaoud, soupçonné d'avoir fourni un appartement de repli à Abdelhamid Abaaoud, le commanditaire présumé des attentats de Paris, a été prolongée, lundi 23 novembre, pour une sixième et dernière journée, car cette mesure ne peut dépasser 144 heures.

Selon une source proche de l'enquête, Jawad Bendaoud a été vu le 17 novembre, soit la veille de l'assaut policier sur l'appartement de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), au nord de Paris, en train de discuter avec Hasna Aït Boulahcen, la cousine d'Abdelhamid Abaaoud, peut-être pour négocier la mise à disposition de ce logement pour le jihadiste belgo-marocain et un complice. Une prolongation de garde à vue au-delà de quatre jours est rarissime en matière d'antiterrorisme et ne peut être décidée qu'en cas de menace d'attentat imminent ou de nécessité de coopération judiciaire internationale.

Un "chef de rue"

Jawad Bendaoud avait expliqué, juste avant son interpellation en marge de l'assaut, avoir hébergé dans cet appartement, "pour rendre service", deux personnes "qui venaient de Belgique" et "voulaient juste de l'eau et faire la prière".

L'homme, condamné en 2008 à huit ans de prison pour "coups mortels", est décrit comme "un chef de rue" dans son quartier, selon Le Figaro. "Il est à la fois bête, violent et dangereux", dit à son sujet la mairie de Saint-Denis. "Homme de main" des marchands de sommeil qui règnent dans sa rue, il serait également lié à plusieurs trafics. "Il aurait été l'objet de mains courantes déposées par des riverains excédés par ses menaces verbales", ajoute Le Figaro. 

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