Crise sanitaire : le prolongement de l'état d'urgence fait débat à l'Assemblée nationale
L'épidémie de coronavirus progresse vite. Pour autant, la prolongation de l'état d'urgence sanitaire examinée samedi 24 octobre par les députés inquiète.
En ouverture des débats samedi 24 octobre à l'Assemblée nationale, le ministre de la Santé installe un bien triste constat. "Une situation (…) qui va s'alourdir dans les prochains jours et dans les prochaines semaines, quoi que nous fassions", a-t-il déclaré. Par décret, l'exécutif a rétabli l'état d'urgence. Mais, pour aller au-delà d'un mois, il a besoin de l'autorisation du Parlement ; d'où un projet de loi qui propose de prolonger l'état d'urgence sanitaire jusqu'au 16 février. Il prévoit également une période allant jusqu'au 1er avril, permettant des mesures de restriction supplémentaires.
"Vous utilisez l'arme atomique absolue"
Le texte autorise de porter a minima le couvre-feu de quatre à six semaines. Les oppositions comprennent l'urgence mais s'inquiètent pour les libertés individuelles. "Vous utilisez l'arme atomique absolue alors que les armes juridiques conventionnelles pourraient permettre d'avancer pour le moment", a répondu Philippe Gosselin, député LR de la Manche. Face au texte très controversé, le ministre de la Santé en appelle à "l'unité nationale".
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