Attaque de militaires à Valence : le forcené a été mis en examen pour tentative d'homicide volontaire
Vendredi, le jeune homme avait foncé à deux reprises sur les quatre soldats en faction, provoquant une riposte des militaires. L'un d'entre eux avait alors été percuté par le véhicule à un genou et à un tibia.
L'assaillant qui a foncé avec sa voiture, vendredi 1er janvier, sur quatre soldats en faction devant la mosquée de Valence (Drôme), a été mis en examen dimanche pour "tentative d'homicide volontaire sur personnes dépositaires de l'autorité publique", a annoncé le procureur de Valence à BFMTV.
Blessé grièvement par balles par les militaires et opéré depuis, l'homme s'est vu notifier sa mise en examen à l'hôpital. A l'issue de la garde à vue, le juge d'instruction n'a donc pas retenu l'hypothèse terroriste, privilégiant celle d'un geste isolé commis par l'automobiliste, un Français d'origine tunisienne âgé de 29 ans. Le parquet a par ailleurs demandé son placement en détention provisoire mais le suspect, touché par balles, est toujours hospitalisé.
Un acte spontané, justifié par la mort de civils en Syrie
Le forcené a expliqué "qu'en se garant sur le parking de la mosquée, en voyant les militaires, il a souhaité les renverser parce que les militaires français tuent des civils en Syrie", a déclaré le procureur de la République, Alex Perrin. "Il indique être sur un acte assez spontané, assez impulsif. Aucune préméditation n'a été retenue. C'est quelqu'un qui par ailleurs ne se revendique pas de mouvance islamique", a-t-il ajouté.
"Il ne revendique rien. Il est plutôt dans un ressentiment par rapport aux morts de civils en Syrie. On est manifestement dans la commission d'un acte isolé", a poursuivi le procureur à propos du suspect. Une expertise psychiatrique va être menée dans le cadre de l'information judiciaire qui va être ouverte mais, a-t-il précisé, le suspect paraît lucide.
Pas de lien avéré avec des organisations jihadistes
Le procureur avait fait savoir samedi que les enquêteurs avaient découvert des images de propagande jihadiste sur l'ordinateur du suspect mais que rien ne permettait d'établir un lien avec des organisations terroristes. Lors de sa première audition, l'homme "n'a pas contesté la matérialité [des faits] et sa volonté effectivement de renverser les militaires, de les agresser, de les tuer peut-être aussi", comme il l'avait déclaré une première fois vendredi lors de sa prise en charge par les secouristes
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