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"Images de propagande jihadiste", volonté délibérée de s'en prendre à des militaires : ce que l'on sait du forcené de Valence

En début d'après-midi, le procureur de Valence avait expliqué que la "piste terroriste [était] actuellement écartée", les motivations du forcené restant à définir.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Enquêteurs, militaires et badauds devant la mosquée de Valence (Drôme), le 2 janvier 2016, au lendemain de l'attaque d'un véhicule qui a foncé sur des militaires.  (FABRICE HEBRARD / EPA)

Les motivations du forcené restent toujours floues. Un homme a foncé, vendredi 1er janvier, au volant de sa voiture sur quatre soldats en faction devant la grande mosquée de Valence (Drôme), provoquant une riposte des militaires, déployés dans le cadre de l'opération Sentinelle de sécurisation des lieux sensibles mise en place après les attentats de janvier 2015. Francetv info résume ce que l'on sait de l'homme qui a commis l'attaque.

Des "images de propagande jihadiste" sur l'ordinateur du forcené

Des "images de propagande jihadiste" ont été retrouvées sur l'ordinateur du forcené, a indiqué samedi le procureur de la République, confirmant une information du Dauphiné"Ce sont des images que l'on peut télécharger, ça date de quelques semaines. Mais ce ne sont pas les images les pires, plutôt des slogans belliqueux", a-t-il ajouté.

Pour le magistrat, "cela montre que c'est quelqu'un de sensible à ça mais ne prouve pas qu'il ait des connexions avec des organisations terroristes".

Auparavant, le procureur avait indiqué lors d'un point de presse que les enquêteurs ne disposaient d'aucun élément laissant penser qu'il s'agissait d'un acte terroriste et qu'en conséquence la section antiterroriste du parquet de Paris ne s'était pas saisie du dossier."En l'état des vérifications (...), nous n'avons rien trouvé sur lui, dans son véhicule, à son domicile qui puisse nous rattacher à un réseau terroriste ou une action terroriste", avait-t-il dit.

Un "comportement solitaire"

"Rien ne nous renvoie sur d'autres personnes, ou de sa famille ou des tiers, et notamment rien ne nous renvoie sur une appartenance à un réseau quel qu'il soit", a poursuivi le magistrat, en soulignant que, "pour l'instant, on est vraiment dans ce qui nous semble être un comportement solitaire". Alex Perrin, a précisé que l'homme, qui aurait crié "Allah est grand" en fonçant à trois reprises sur les militaires, dont trois ont été blessés, n'était pas connu des services de police. "Ce qui montre un lien avec une certaine religiosité".

La femme du forcené "n'a pas évoqué de troubles du comportement ni de radicalisme" de son mari, musulman pratiquant. "Son épouse ne comprend pas ce qui s'est passé", a-t-il dit.

Ses premiers contacts avec les enquêteurs "n'ont pas montré quelqu'un qui présenterait un déséquilibre mental".

Une volonté délibérée de s'en prendre aux militaires

Âgé de 29 ans et placé en garde à vue, l'homme, de nationalité française et d'origine tunisienne, "n'a pas contesté la matérialité [des faits] et sa volonté effectivement de renverser les militaires, de les agresser, de les tuer peut-être aussi" lors de sa première audition, samedi, à l'hôpital dans l'après-midi, selon le procureur de la République de Valence.

Lors de sa prise en charge vendredi, l'agresseur aurait fait part devant les secouristes "de sa volonté de se faire tuer par des militaires et de tuer des militaires", au motif que ceux-ci "tuaient les gens"

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