Procès en appel de l'attentat de Nice : "Il faut bien avoir à l'esprit qu'on repart de zéro", déclare l'avocat de l'Association française des victimes du terrorisme

Le procès en appel de l'attentat de Nice, qui avait fait 86 morts le 14 juillet 2016, s'ouvre lundi.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Au palais de justice de Paris lors de l'ouverture du procès de l'attentat de Nice, le 5 septembre 2022,. Photo d'illustration. (THOMAS SAMSON / AFP)

"Il faut bien avoir à l'esprit qu'on repart de zéro et que c'est à nouveau une nouvelle épreuve pour les parties civiles comme l'avait été le premier procès", déclare sur franceinfo maître Philippe Soussi, avocat de l'Association française des victimes du terrorisme (AFVT), alors que lundi 22 avril s'ouvre le procès en appel de l'attentat du 14 juillet 2016 devant la cour d'assises spéciale de Paris. 

"C'est un nouveau procès qui s'ouvre avec des nouveaux magistrats, des nouveaux avocats généraux", poursuit Philippe Soussi qui le sait, le procès "reste essentiel pour les parties civiles". Selon l'avocat, les témoignages des parties civiles sont "toujours importants" car ils "permettent de comprendre les atrocités qui ont été commises". "De nombreuses parties civiles ont souhaité être entendues par la Cour d'assises en première instance, le souhaitent à nouveau en appel, d'autres qui ne le souhaitent pas parce que le moment vécu a été très difficile", explique-t-il.

"Pas le moindre doute concernant leur culpabilité"

Concernant les deux hommes condamnés en première instance à 18 ans de réclusion criminelle et qui sont rejugés à partir de lundi pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle", Philippe Soussi ne se fait "aucune illusion, comme en première instance, sur le système de défense qui consistera à tout nier"

L'avocat l'assure, "les éléments qui ont justifié la condamnation des deux accusés qui comparaîtront à partir de demain sont des éléments absolument incontournables". L'avocat n'a donc "pas le moindre doute concernant leur culpabilité". Les éléments sont "déterminants" et il "n'envisage pas un seul instant une autre décision qu'une décision de culpabilité", conclut l'avocat.

Le procès en appel doit durer deux mois. L'attentat du 14 juillet 2016 à Nice avait 86 morts et des centaines de blessés.


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