Procès de l'attentat de Nice : les images de vidéosurveillance vont bien être visionnées pendant l'audience
La projection de ces images captées le soir de l'attentat du 14-Juillet aura lieu jeudi, a décidé le président de la cour d'assises spéciale.
Le président de la cour d'assises spéciale a annoncé mercredi 14 septembre que les images de vidéosurveillance du soir de l'attentat de Nice, le 14 juillet 2016 sur la Promenade des Anglais, seront bien visionnées pendant le procès, a constaté une journaliste de franceinfo sur place. Ce visionnage aura lieu jeudi en fin de matinée.
L'opportunité d'une diffusion de l'intégralité de ces images a été posée dès le deuxième jour du procès de l'attentat devant la cour d'assises spéciale de Paris et qui est retransmis à Nice. Avant de prendre sa décision, le président a tenu à les regarder en comité restreint mardi. Il a estimé que "le visionnage du scellé [était] de nature à éclairer la cour sur le déroulement des faits" ainsi que "sur le nombre de victimes", ce qui permettra de mieux évaluer lesquelles peuvent être reconnues parties civiles ou non.
Le visionnage sera interdit aux mineurs
En revanche, il prévient que ce sont des "images extrêmement violentes notamment pour les personnes qui étaient présentes sur la Promenade des Anglais ou qui ont perdu des proches. Il n'y a aucune obligation à les regarder. Les personnes qui hésitent, je leur conseille vivement de ne pas le faire". Il précise que le visionnage sera interdit aux mineurs, que les personnes fragiles peuvent être accompagnées d'un proche et qu'il est possible de sortir de la salle à tout moment.
La vidéo, qui dure 4 minutes et 17 secondes, suit la trajectoire du camion qui a foncé sur la foule réunie pour voir le feu d'artifice le soir de la fête nationale. Elles montrent, seconde après seconde, l'assassinat de 86 personnes sous les roues du véhicule, les blessures parfois graves de 316 autres et la peur panique de milliers d'autres.
Le visionnage de ces images a fait l'objet de nombreux débats pendant la première semaine du procès pour savoir s'il était véritablement nécessaire de les voir pour établir les faits, alors qu'elles sont d'une immense violence. Les avocats des parties civiles se sont prononcés pour le visionnage. Les avocats de la défense, eux, craignent que ces images pèsent sur tout le procès et sur le sort des accusés, qui pourtant, comme l'ont établi les enquêteurs, n'ont pas participé au projet meurtrier de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel.
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