Attentat de Nice : l'émotion des victimes à l'ouverture du procès
Alors que le procès de huit accusés débute au palais de justice de Paris, les familles des victimes font état d'un certain soulagement, mais aussi d'une grande émotion. Certains ont fait le déplacement, d'autres assisteront aux audiences depuis une salle à Nice.
Trois des huit accusés arrivent au tribunal de Paris. Un palais de justice sous haute surveillance. Un important dispositif policier a été déployé pour sécuriser l'ouverture du procès de l'attentat de Nice (Alpes-Maritimes). Quelques rares victimes ont fait le déplacement depuis la Côte d'Azur. Célia Viale a perdu sa mère sur la promenade des Anglais et son père a été blessé. "Elle n'est plus là pour se défendre. Elle n’est plus là pour expliquer. Mon père est toujours là, il a été blessé dans l'attentat mais c'est trop dur et moi je me sens la force de pouvoir le faire, donc je veux pouvoir témoigner pour elle, dire la personne que c'était", explique-t-elle. À 900 km de là, à Nice, une salle a été spécialement aménagée pour la diffusion simultanée du procès. Seloua Mensi a perdu sa sœur, elle tenait assister à cette première retransmission : "Je suis stressée, j'ai le cœur lourd et bien entendu j'ai très mal. J’attendais ce procès avec impatience".
Une première journée consacrée aux parties civiles
Un procès pour l’Histoire qui doit durer trois mois. Huit personnes seront jugées par la cour d'assises spéciale. L’ombre de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, l'auteur de l'attentat de Nice, planera sur les débats. Le 14 juillet 2016, à la fin du feu d'artifice, il projette son camion sur la foule. En moins de quatre minutes, il fauche 86 vies, avant d'être abattu par la police. L’enquête n'a pas permis d'établir si les accusés étaient au courant du projet d'attentat à Nice, mais trois étaient pleinement conscients que Mohamed Lahouaiej-Bouhlel était pour le Jihad armé. Cette première journée d'audience sera consacrée à actualiser les listes des parties civiles. Elles étaient 865 avant le procès.
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