État d'urgence : adoption de la prolongation sous tension à l'Assemblée
Dans un contexte de sécurité renforcée, dans la nuit du 19 au 20 juillet, la prolongation de l'état d'urgence pour six mois a été adoptée à une grande majorité par les députés.
Toute la nuit du 19 au 20 juillet, le climat est tendu. Sur tous les bancs, l'envie d'en découdre. Vers une heure du matin, le Front national sonne la première charge brutale. "Si l'état d'urgence avait été appliqué, l'assassin de Nice n'aurait pas été là. Ces morts vous regardent et vous aurez des comptes à leur rendre. Bande d'incapables", s'est écrié Gilbert Collard, député du "Rassemblement Bleu Marine". À droite, les plus durs sont à la manoeuvre.
La gauche attaquée de front
Laurent Wauquiez réitère sa proposition de placer en centres fermés ou sous bracelets électroniques toutes les personnes fichées S et attaque la gauche de front. "Nous sommes là pour vous dire prenez les mesures qui permettent de s'adapter et la vraie différence entre nous et vous, c'est que vous vous invoquez les libertés personnelles des terroristes, nous nous disons qu'il n'y a pas de liberté pour les ennemis de la République", a déclaré le président "Les Républcians" de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Pour Manuel Valls, la proposition est une provocation, car anticonstitutionnelle. Elle est contraire aux valeurs fondamentales de la République. Malgré tout, les députés finissent par adopter par une écrasante majorité de 489 voies pour, la prolongation de l’état d'urgence pour six mois.
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