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Strasbourg : après avoir échappé 27 ans à la justice, il avoue ses crimes

Un homme mis en examen et écroué à Strasbourg fin janvier, pour deux viols et un meurtre commis en 1986, est passé aux aveux a-t-on appris ce samedi. Ce père de famille de 51 ans a reconnu l'intégralité des faits. Il avait été retrouvé grâce à des empreintes digitales, prélevées l'année des faits, qui ont pu être exploitées par la police judiciaire.
Article rédigé par Nicolas Richaud
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

"L'étrangleur de la Robertsau " ne court plus. Plus
de 27 ans après les faits
qui se sont produits en Alsace, l'énigme a été résolue. Soupçonné de deux
viols sur deux jeunes filles mineurs, dont un suivi d'un meurtre par strangulation,
l'homme interpellé à la fin du mois de janvier près de Bordeaux a avoué ses crimes, a déclaré ce samedi l'un
de ses deux avocats.

Mis en examen et écroué à Strasbourg, le suspect a d'abord
nié les faits, reconnaissant uniquement avoir été au domicile des
victimes pour un cambriolage. Il attribuait les crimes à un mystérieux
complice. Mais ce vendredi, il a fini par avouer "l'intégralité des
faits
", a déclaré l'un de ses deux avocats. Divorcé et père d'une
fille de sept ans, le suspect n'est pas revenu pour le moment sur les
circonstances de ses crimes. Il a expliqué être passé aux aveux pour "soulager
sa conscience
".

L'enquête était au point mort depuis plusieurs années, jusqu'à
ce que la police judiciaire ne retrouve sa piste dernièrement. Ses limiers ont pu exploiter des
empreintes digitales prélevées en 1986. Interpellé près de Bordeaux, ce père de
famille de 51 ans, installé depuis une vingtaine d'années en Gironde, avait
ensuite été transféré à Strasbourg.

Deux viols et un meutre sur mineurs

Cette affaire dite de "l'étrangleur de la Robertsau ",
du nom d'un quartier résidentiel de Strasbourg, avait fait grand bruit à l'époque.

Dans la nuit du 21 au 22 janvier 1986, un homme avait violé
puis tenté d'étrangler une fillette de onze ans, après s'être introduit à son
domicile en brisant une vitre avec une pierre. La jeune fille avait été
retrouvée inanimée, mais vivante dans le hall d'entrée de son domicile. Le
criminel avait ensuite appelé le père de la victime.

Près de deux mois plus tard, dans la nuit du 17 au 18 mars, un
homme avait agressé sexuellement et tué par étranglement une jeune fille de 17 ans à son
domicile, avant que sa sœur aînée qu'il tentait également d'agresser, ne
réussisse à le faire fuir par ses cris.

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