Société Générale : Kerviel mis en examen mais laissé en liberté
Le courtier de 31 ans a également été inculpé pour "faux et usage de faux" et "introduction dans un système de traitement automatisé de données informatiques", mais les juges d'instruction chargés du dossier n'ont pas retenu les chefs "d'abus de confiance aggravé" et de "tentative d'escroquerie" requis par le parquet, qui avait également demandé la mise en détention de Jérôme Kerviel.
Le parquet de Paris a aussitôt annoncé son intention de faire appel de la mise en liberté du courtier.
Jérôme Kerviel "a agi seul"
Dans la conférence de presse donnée à la mi-journée, le procureur de Paris a donné quelques détails sur la garde à vue de 48 heures du suspect : Jérôme Kerviel y a "admis avoir accompli certains actes et faits pour dissimuler" ses actions sur le marché et avoir "agi seul".
"Il ressort de ses motivations qu'il n'a pas agi à son profit direct et personnel". Selon Jean-Claude Marin, le jeune homme "espérait apparaître comme un trader d'exception
et obtenir des primes de rendement supérieures" pouvant atteindre "300.000 euros pour 2007".
_ Jérôme Kerviel a aussi reconnu se livrer à de telles opérations de dissimulation depuis 2005, affirmant n'être pas le seul trader à agir ainsi.
L'enquête "ne démontre pas une absolue défaillance des systèmes (de protection) de la Société Générale" dans le cadre de cette affaire, a aussi expliqué le procureur.
Deux juges ont été saisis de l'enquête : Françoise Desset et Renaud Van Ruymbeke.
Délit d'initié ?
Par ailleurs, l'organime de contrôle des marchés financiers a révélé qu'un membre du conseil d'administration de la Société Générale a vendu 85,7 millions d'euros d'actions de la
banque le 9 janvier, deux semaines avant que la banque ne rende publique la perte de 4.9 milliards d'euros.
L'avocat d'une centaine d'actionnaires de la Société Générale a annoncé avoir déposé une nouvelle plainte contre X auprès du procureur de Paris pour "manipulation de cours" et "délit d'initié".
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