Simone Weber, "la diabolique de Nancy", condamnée pour le meurtre de son compagnon, est morte à l'âge de 93 ans

Elle avait en revanche été acquittée pour le meurtre de celui de son deuxième époux.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Simone Weber après sa condamnation à 20 ans de prison pour le meurtre de son compagnon, le 7 janvier 1991, à Nancy (Meurthe-et-Moselle). (STF / AFP)

Simone Weber, surnommée "la diabolique de Nancy", est morte jeudi 11 avril à l'âge de 93 ans à Cannes (Alpes-Maritimes), a annoncé son avocate Liliane Glock à l'AFP. Condamnée en 1991 à 20 années de réclusion criminelle pour le meurtre de son compagnon Bernard Hettier, elle avait en revanche été acquittée de celui de son deuxième époux, Marcel Fixard. Elle s'était établie sur la Côte d'Azur depuis sa libération, en 1999.

Clamant inlassablement son innocence, Simone Weber avait défrayé la chronique judiciaire dans les années 80 et 90. Bernard Hettier, un ouvrier de l'industrie chimique disparu à l'âge de 55 ans le 22 juin 1985 à Nancy, avait été auparavant harcelé durant des mois par Simone Weber, dont il ne voulait plus entendre parler. Après des mois de recherches, la police avait retrouvé la voiture du disparu dans un garage de Cannes (Alpes-Maritimes), loué par Simone Weber sous le faux nom de "Mme Chevallier".

Simone Weber a décapité la victime avec une meuleuse à béton

Un tronc humain repêché le 15 septembre 1985 dans la Marne, à Poincy (Seine-et-Marne), avait finalement, après de longues expertises, hésitantes et contradictoires, été attribué au disparu. Pour l'accusation, Simone Weber a coupé la tête et les membres de la victime avec une meuleuse à béton, immédiatement après l'avoir tué (dans des circonstances jamais établies) dans son appartement de Nancy.

L'ancienne professeure de philosophie, jusqu'alors considérée comme "la bonne dame de Nancy", s'était alors illustrée par une vigoureuse défense, notamment face à son juge d'instruction, Gilbert Thiel. Congédiant un à un ses avocats, elle avait gardé le même aplomb lors d'un épique procès devant la cour d'assises de Meurthe-et-Moselle long de 31 jours.

Interrogée en 2018 par France 2, elle était revenue sur sa condamnation. "Je croyais être acquittée de ce procès pourri, assurait-elle au magazine "13h15 le dimanche". Je ne pourrais pas oublier si j'avais découpé Bernard [à la meuleuse à béton] que j'aimais bien. Pour moi, c'était comme un frère."

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