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"Sans doute aurait-on pu éviter ce meurtre" : la colère d'une association de protection de l'enfance après la mort de Vanille

"Est-ce que c'était l'intérêt de l'enfant d'être remis à sa mère alors qu'elle était dans une famille d'accueil ?" s'est interrogée sur franceinfo Martine Brousse, la présidente de l'association "La voix de l'enfant". 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Martine Brousse, présidente de l’association La Voix de l’Enfant, invitée de franceinfo le 5 janvier 2018. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Sans doute aurait-on pu éviter ce meurtre", a réagi dimanche 9 février sur franceinfo Martine Brousse. La présidente de La Voix de l'enfant, association de protection de l'enfance, réagit à la mort de Vanille, à Angers. La fillette a été retrouvée morte, dimanche dans une benne à vêtements à Angers. Elle avait disparue vendrediMartine Brousse ressent "beaucoup de colère". Elle souhaite "comprendre pourquoi cette mère a pu sortir de ce foyer maternel".

"De plus en plus, nous avons des situations d'enfants victimes qui sont remis à des parents qui ont des troubles psychiatriques, relève Martine Brousse. Il va falloir que psychiatrie adulte et protection de l'enfance trouvent à se rencontrer, et à parler. La loi de 2016 dit qu'il faut partir de l'intérêt de l'enfant. Est-ce que c'était l'intérêt de l'enfant d'être remis à sa mère alors qu'elle était dans une famille d'accueil et qu'elle avait droit elle aussi à une seconde famille, une seconde chance ? Ce sont de vraies questions."

"Il faut s'interroger sur les liens du sang"

L'association préconise que "lorsqu'il y a une possibilité qu'un enfant reste en lien avec ses parents, les fameux liens du sang, il faut s'interroger sur ces liens du sang. Quand un homme et une femme ne peuvent pas être des pères et des mères qui vont protéger leur enfant, à un moment donné, il faut qu'on se pose la question du devenir de ces enfants. Au nom des liens du sang, est-ce qu'on continue à faire qu'un enfant garde ces liens du sang ou est-ce qu'il n'a pas le droit à une famille élargie où il va pouvoir être aimé et grandir ?"

Martine Brousse en appelle à la ministre de la Santé Agnès Buzyn et au secrétaire d'Etat Adrien Taquet pour voir "la réalité, combien de familles relèvent de la psychiatrie aujourd'hui et ont la responsabilité de leur enfant."

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