Samy Amimour : le maire de Drancy dénonce des "ratés"
Jean-Christophe Lagarde, le maire de Drancy est en colère et il ne le cache pas. Samy Amimour a grandi normalement, raconte-t-il. Deux sœurs, un père, une mère impliquée dans le monde associatif laïc. Sauf qu'en 2011 tout bascule d'après lui. Samy Amimour, le bon élève, poli, ultra discret, devenu chauffeur de bus sans histoire se radicalise dans une mosquée bien connue du Blanc-Mesnil, "tout près d'ici" , s'insurge le maire. Il ne comprend toujours pas comment le jeune homme, en 2013, alors qu'il est mis en examen et placé sous surveillance, parvient à s'envoler pour la Syrie. La Syrie où son père se rend un an plus tard pour ramener le fils. Un échec. On a laissé ses parents seuls, impuissants constate Jean-Christophe Lagarde, furieux, dépité.
"Quand un homme de 67 ans, le père, va en Syrie par ses propres moyens pour essayer de récupérer son fils, c'est pas le profil d'une famille terroriste. Je n'accuse pas. Le travail des services de police est extrêmement compliqué. Ils ne sont pas assez nombreux. Mais il faut bien voir les ratés qu'il y a eus pour que ce jeune se retrouve vendredi soir au Bataclan. On ne sait pas empêcher le départ de quelqu'un vers la haine."
Et le maire de Drancy ajoute à qui veut l'entendre que Samy Amimour n'est pas parti seul en Syrie mais avec deux autres jeunes de la ville.
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