Saisie par la famille Halimi, la justice ordonne le retrait de Choc des kiosques
Le cliché avait été pris par les ravisseurs d'Ilan Halimi, et adressé à ses parents afin d'obtenir une rançon. La photo montre le jeune homme de 23 ans, pistolet sur la tempe, le visage masqué par un scotch gris, les poignets entravés, un quotidien posé sur le torse.
Saisi par la famille de la victime, qui a assigné le magazine pour "atteinte à l'intimité de la vie privée", le juge des référés du TGI de Paris, Philippe Jean-Draeher, a estimé que cette photo est "de nature à heurter" et sa publication "ne s'imposait pas".
Il a donc interdit toute nouvelle parution du magazine, déjà en kiosque depuis le 15 mai, après vendredi 22 mai 14h00. Une décision rarissime en France. L’une des dernières interdictions d’une parution en date est celle du médecin de François Mitterrand, le Dr Claude Gubler, paru en janvier 1996, huit jours après la mort du président socialiste.
"Si on interdit toutes les images qui sont de nature à heurter, on va sérieusement restreindre les possibilités d'information du public", a réagi à l'issue du délibéré l’un des avocats du mensuel Choc, Me Richard Malka. Avec Me Claire Chaillou ils ont immédiatement indiqué leur intention de faire appel. L'audience devrait se tenir vendredi.
Cécile Mimaut, avec agences
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