Sainte-Soline : les parents du manifestant dans le coma ont déposé une plainte contre X pour "tentative de meurtre" et "entrave aux secours"
L'avocate des parents de S., le manifestant de Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, toujours dans le coma avec pronostic vital engagé, confirme auprès de France Inter, le dépôt d'une plainte contre X pour "tentative de meurtre" et "entrave aux secours". Le délai de prise en charge de ce manifestant par les secours à Sainte-Soline est dénoncé depuis samedi par des observateurs de la Ligue des droits de l'Homme (LDH), pour qui les autorités ont entravé l'intervention du Samu. Quant à la préfète des Deux-Sèvres, elle assure que si "le Samu n'a pas eu le droit d'intervenir", c'est parce que "les conditions de sécurité n’étaient pas réunies".
"Quand on prévoit autant de grenades, on peut anticiper pour prendre en charge de manière urgente les personnes qui peuvent être atteintes par ce dispositif", a estimé mercredi 29 mars sur franceinfo Maître Chloé Chalot, avocate du manifestant de 32 ans actuellement dans le coma après la manifestation de Sainte-Soline (Deux-Sèvres).
La plainte a été déposée lundi 27 mars au soir auprès du procureur de Niort qui s'est dessaisi au profit du parquet spécialisé dans les affaires militaires de Rennes. Ce Toulousain de 32 ans a été blessé samedi 25 mars lors des affrontements entre opposants aux "méga-bassines" et forces de l'ordre à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres.
Des militants proches de cet homme ont publié un communiqué pour donner de ses nouvelles : "Dans le coma depuis samedi suite à une blessure à la tête, son état est stable malgré son coma, son pronostic vital est toujours engagé", ont-ils écrit. Dans cette affaire, le parquet a ouvert une enquête sur l'origine de ces blessures, imputées à une grenade et un LBD .
"Je n'ai malheureusement pas de meilleure nouvelle, son pronostic vital demeure engagé", a indiqué l'avocate, Maître Chloé Chalot qui ajoute que "d'après les informations communiqués à la famille, il a été blessé du fait de l'explosion d'une grenade jetée par les forces de l'ordre".
Le parquet de Rennes est également saisi d'une "procédure" sur le deuxième manifestant dans le coma. "À la suite de ce dessaisissement les investigations ont été confiées à l'IGGN sous les qualifications de 'violences par personne dépositaire de l'autorité publique' et 'non-assistance à personne en péril', précise le parquet. Selon lui, les investigations vont permettre de préciser "où se situaient les victimes au moment des affrontements", "quelle est l'origine de leurs blessures" et "quelles ont été les conditions d'évacuation et de prise en charge médicale".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.