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Roms : "Il n'y a pas de fichier ethnique" (Jacques Mignaux)

Le directeur général de la gendarmerie nationale était auditionné ce matin par la commission des Lois de l'Assemblée au sujet d'un éventuel "fichier" visant les Roms et les gens du voyage. Tout en niant l'existence d'un tel document illégal, le général Jacques Mignaux a dénoncé une "tentative de déstabilisation".
Article rédigé par franceinfo
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Le supposé fichier illégal sur les Roms, dont l'existence a été révélée par le journal Le Monde, existe-t-il réellement ? Les députés se saisissent de la question. Ainsi, la commission des Lois de l'Assemblée nationale a auditionné ce matin le directeur de la gendarmerie nationale sur cette question. Et le général Jacques Mignaux de nier catégoriquement qu'un tel fichier existe, rappelant notamment que les enquêteurs de la CNIL (Commission nationale de l'informatique et des
libertés) n'en ont pas retrouvé la trace lors de leur visite à l'OCLDI (Office central de lutte contre la délinquance itinérante).

" Il n'y a pas de fichier ethnique ", a-t-il assuré. "D'abord c'est interdit, ensuite nous n'en avons pas l'utilité et cela poserait un problème de déontologie grave", a-t-il expliqué, soulignant que l'ensemble de la profession a "très mal vécu cette mise en accusation ". "J'entends mettre fin à des allégations" tendant "à jeter le discrédit sur notre institution", a par ailleurs indiqué le général Mignaux, qui dénonce une "tentative de déstabilisation".

La semaine dernière, quatre associations de défense des gens du voyage avaient déposé plainte contre un supposé fichier de gendarmerie Minorités étrangères non sédentarisées (Mens) concernant les Roms. Un "fichier" qu'elles ont jugé "ethnique", "illégal" et "non déclaré" (voir notre article du 7 octobre). Mens est un "acronyme, un vocable utilisé pour faciliter le classement et l'échange d'informations et non pour constituer des fiches", s'est défendu aujourd'hui le DGGN, annonçant qu'il allait donner "des instructions" pour qu'il soit remplacé par "délinquance d'habitude" .

Cécile Mimaut, avec agences

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