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Rixe entre Booba et Kaaris : dans quelles conditions vont être détenus les deux rappeurs en prison ?

Après la rixe qui a eu lieu à Orly, les deux artistes, ainsi que neuf autres personnes, ont été placés en détention provisoire dans la nuit de vendredi à samedi dans les prisons de Fleury-Mérogis (Essonne) et de Fresnes (Val-de-Marne).

Article rédigé par Anne Brigaudeau - Propos recueillis par
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Les cellules de la prison de Fresnes, le 11 janvier 2018. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Ils devaient s'envoler pour Barcelone, ils ont atterri dans deux prisons de la région parisienne. Booba et Kaaris, ainsi que neuf prévenus impliqués dans la rixe d'Orly, mercredi 1er août, ont été placés samedi 4 août en détention provisoire avant leur procès prévus le 6 septembre.

>> On vous résume ce qu'il s'est passé au cours du procès de Booba et Kaaris

Les deux stars du rap sont désormais placés dans un quartier isolé, dans les prisons de Fleury-Mérogis (Essonne) et de Fresnes (Val-de-Marne). Franceinfo a interrogé Frédéric Godet, secrétaire local Unsa Justice du Centre pénitentiaire de Fresnes, sur la façon dont sont traités les détenus médiatiques.

Franceinfo : Les artistes célèbres, comme Booba et Kaaris, bénéficient-ils en tant que détenus d'un traitement à part en prison ?

Frédéric Godet : Ils sont traités comme les autres à une différence près : ils se trouvent dans un quartier dédié aux détenus médiatiques, comme il en existe à Fleury-Mérogis et à Fresnes, avec des cellules d'isolement.

Attention, ce n'est pas un quartier VIP comme il y en a eu autrefois à La Santé [Bernard Tapie, notamment, y fut enfermé en 1997 après sa condamnation pour le match truqué OM-VA]. C'est un secteur avec un régime un peu particulier, pour la propre sécurité des détenus. Ils ont des cellules individuelles, un luxe relatif quand on connaît la surpopulation carcérale, et on évite de les mettre en contact avec l'ensemble des détenus de droit commun. Ils sont donc isolés du reste de la détention. Pour le reste, c'est un régime normal, comme celui des détenus classiques. 

Mais comment font-ils leur promenade par exemple ? 

Des promenades spécifiques sont mises en place pour les individus qui ont été placés dans les quartiers médiatiques. Ils sont rassemblés au même étage et font tout ensemble, qu'il s'agisse du sport ou des promenades. Il y a parmi eux des gens connus, mais aussi d'autres personnes qu'on veut protéger, par exemple des anciens membres des forces de l'ordre. 

Bénéficient-ils d'autres aménagements particuliers ?

Non, pour le reste, leur détention est semblable aux autres. Les onze détenus [de la rixe d'Orly] vont suivre, pendant la première semaine, le circuit des arrivants. Durant cette période, on fait davantage attention aux détenus parce qu'à l'arrivée dans une prison, il y a un choc carcéral. On évalue donc leurs capacités à la détention avant de les dispatcher dans le centre pénitentiaire. Rappelons enfin que les onze en question sont en détention provisoire : ils sont donc pour le moment des prévenus, pas des condamnés. 

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