Rap : un air de violence
La violence fait-elle partie du rap ? Après le placement en détention de Booba et Kaaris, des questions se posent. Présente dans les textes, faut-il la prendre au sérieux ?
Provocations ou simple description d’une société vécue comme violente ? La violence a toujours fait partie de la culture rap, mais à des degrés différents. Dès sa naissance, le rap traduit des mouvements de révolte aux États-Unis, de Los Angeles à New York.
Dans les clips, des armes, la bagarre, jusqu’à les morts violentes dans la vraie vie : Tupac ou The Notorious B.IG., tous deux assassinés en 1996 et 1997. La société va mal. Mais dans les années 1990, la culture hip-hop arrive en France, et elle se marie avec du Brassens, Hugo ou Verlaine. MC Solaar notamment, remplace "le flingue" par la plume. IAM préfère lui l’humour aux "bastons".
Violence atténuée ?
Les Français lancent cette forme de rap, la violence s’est diluée en traversant l’Atlantique. Selon les philosophes, la violence permet de dépasser les textes. Mais depuis dix ans, sur les réseaux sociaux, la tradition des combats verbaux déraille. On se charrie, on se toise, l’insulte n’est jamais loin. Le but est d’essayer de ridiculiser l’adversaire, dans un esprit sportif, plus que dans l’agressivité. Jusqu’à ce mercredi 1er août, où Booba et Kaaris ont dérapé et terminent au rayon des faits divers.
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