Relaxe générale en appel dans le crash du Mont Sainte-Odile
Tous - anciens responsables d'Airbus, d'Air Inter, de la Direction générale de l'aviation civile ou contrôleur aérien - avaient déjà été relaxés en première instance. En vertu de la loi
sur les délits non intentionnels de juillet 2000. La cour d'appel de Colmar confirme ce jugement.
_ Et elle va même plus loin. En blanchissant Bernard Ziegler, l'ex-directeur technique d'Airbus, l'architecte de l'A320. En première instance, les juges lui avaient imputé une faute de négligence, ce qui entraînait la responsabilité civile de l'avionneur. Pas du tout, a jugé la cour d'appel : Bernard Ziegler “n'a pas commis de faute civile”, dit-elle. Airbus est donc blanchi.
On est très loin des réquisitoires prononcés à l'issue du procès en appel qui avait duré sept semaines : le parquet avait demandé des peines de 9 à 18 mois de prison avec sursis et des amendes, à l'encontre d'un contrôleur aérien et de trois anciens cadres d'Air Inter
(aujourd'hui intégré dans Air France-KLM) et de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC).
Fin d'une longue saga judiciaire, qui a débuté au crash de l'Airbus A320, le 20 janvier 1992, sur une crête des Vosges située à 800 mètres d'altitude, près du Mont Sainte-Odile. L'appareil s'apprêtait à atterrir sur l'aéroport de Strasbourg.
_ L'enquête a permis d'établir que l'avion avait dévié de son axe et que les deux pilotes, morts dans l'accident, avaient enclenché un taux de descente quatre fois trop rapide.
Une fin toute provisoire en tout cas - les familles de victimes ont décidé de se pourvoir en cassation.
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