Procès Colonna : les explications de la fuite
Yvan Colonna ne parle pas de cavale mais de prise de recul, rappelant le climat de l’époque et les arrestations de dizaines de nationalistes. Pour sa défense l’accusé a précisé hier devant la cour spéciale de Paris qu’il aurait pu fuir à l’étranger et refaire sa vie. "Si j'avais vraiment été coupable, je serais parti car on m'a proposé de partir à l'étranger et de refaire ma vie", a assuré le berger, qui s'est caché dans le maquis corse de mai 1999 jusqu'à son arrestation en juillet 2003. "Si j'ai fait le choix de ne pas me présenter à la justice, c'est parce que j'avais le sentiment que je n'avais pas le droit à quelque chose d'équitable", a-t-il assuré devant la cour d'assises spéciale de Paris.
Par ailleurs, la cour spéciale devrait se déplacer ce week end ou en début de semaine à huis clos en Corse. Il ne s’agit pas à proprement parler d’une reconstitution mais d’un réexamen des conditions de l’assassinat du préfet Erignac en 1998. La cour doit se rendre à Ajaccio mais aussi à Pietrosella dans la gendarmerie où avait été volée l’arme du meurtre.
La cour a finalement accepté la demande de la défense qui s'appuie sur des arguments de plus en plus politiques dans ce procès. D’ailleurs, le secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant est cité demain. La défense souhaite l’interroger sur les raison qui l’ont poussé à convoquer l’ancien chef de la police antiterroriste, Roger Marion en octobre dernier.
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