Procès Colonna : incidents en Corse après le verdict
Rien ne prouve que la série d'explosions survenue cette nuit à Calalonga, à la pointe sud de l'île, soit liée au procès d'Yvan Colonna. Mais les faits en disent long : les cinq villas ont été plastiquées quelques heures après le verdict qui condamnait le nationaliste corse à la prison à vie pour le meurtre de Claude Erignac. Quatre n'ont été que partiellement endommagées. Une a été complètement détruite. Sa propriétaire n'est autre qu'une amie d'enfance de la veuve du préfet.
Non loin de là, à Zicavo, la brigade de gendarmerie a été mitraillée. Six impacts d'un calibre encore indéterminé ont été relevés sur la façade.
Des attentats condamnés par Michèle Alliot-Marie. La ministre de l'Intérieur assure que "ces actes méprisables sont contraires aux valeurs, à l'éthique et au sens de l'honneur des Corses" et "indignes de la République".
Des incidents ont aussi éclaté dans les rues de Bastia et d'Ajaccio. Des pneus, des palettes en bois, des poubelles ont été brûlés, des panneaux de signalisation arrachés. Une centaine de sympathisants nationalistes se sont rassemblés devant les palais de Justice de ces deux villes pour dénoncer un verdict "inique".
Même sentiment d'injustice pour les nationalistes présents au procès. Massés dans la salle, ils ont crié plusieurs fois "Liberta" au moment du verdict.
A Cargèse, là où a grandi Yvan Colonna, tout est resté bien calme au contraire. Les habitants ont accueilli le verdict dans le silence.
Les nationalistes corses appellent à un rassemblement de soutien à Yvan Colonna lundi prochain à Corte, en Haute-Corse.
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