Procès Chirac : un nouveau report toujours possible
Ce devrait être une simple audience de préparation du procès sur les emplois fictifs présumés à la mairie de Paris reprochés à l'ancien président français Jacques Chirac. Une audience technique qui doit donc préparer aux débats prévus début mars, et notamment confirmer que les deux volets de l'affaire (parisien et nanterrien) seront bien jugés ensemble par le tribunal correctionnel de Paris.
On s'attend pourtant à un possible nouveau rebondissement dans l'affaire. Le week-end dernier, le journal Le Monde révélait en effet que les avocats de l'ancien chef de l'Etat cherchaient à obtenir " un renvoi de quelques mois du procès ". L'audience de ce matin pourrait donc être l'occasion pour eux de soulever un ultime argument de procédure pour obtenir un énième report du procès.
Alzheimer
L’autre grande question qui entoure ce procès historique porte sur la présence, ou non, de l’ancien chef de l’Etat sur le banc des prévenus. Âgé de 78 ans, Jacques Chirac, est apparu fatigué jeudi lors de l'inauguration à Orléans d'un musée dédié à la mémoire des enfants juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale, et la perspective de ce procès n’a pas manqué de relancer les spéculations sur son état de santé, le Journal du Dimanche allant jusqu'à évoquer la maladie d'Alzheimer.
_ Démenti formel de son épouse ce lundi matin : Jacques Chirac "n'a pas la maladie d'alzheimer (...) les médecins l'ont dit", affirme Bernadette Chirac. Il "a dit qu'il irait à son procès et il ira", poursuit-elle.
Jacques Chirac doit être jugé avec neuf autres prévenus pour "détournement de fonds publics, abus de confiance et prise illégale d'intérêt" dans deux dossiers concernant 28 emplois présumés fictifs à la Ville de Paris. Les faits remontent à 1992-1995, quand Jacques Chirac était maire de Paris, mais le procès n'a lieu qu'aujourd'hui en raison des règles constitutionnelles qui ont protégé le chef de l'Etat pendant ses deux mandats à l'Elysée, de 1995 à 2007. C'est la première fois qu'un ancien président de la République est appelé à comparaître en justice. Il encourt en théorie 10 ans de prison et 150.000 euros d'amende.
Cécile Mimaut, avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.