Procès AZF : jugement attendu le 19 novembre
Dernière plaidoirie de la défense aujourd'hui dans le procès de la catastrophe de l'usine AZF qui s'est ouvert à Toulouse le 23 février dernier. Et encore une fois, les avocats de la société Grande Paroisse ont contesté la thèse de l'accident industriel, privilégiée par l'accusation. Selon Me Daniel Soulez-Larivière, dernier avocat de la défense à s'être exprimé aujourd'hui, aucun élément de preuve solide n'a été retenu pour justifier
une condamnation pour "faute caractérisée" de la part des prévenus. "C'est un peu comme si on n'avait pas trouvé l'arme du crime", a-t-il estimé avant de demander la relaxe de son client.
Ce très long procès n'aura donc pas permis de faire toute la lumière sur les circonstances de cette catastrophe. Et ce malgré les attentes des victimes et des centaines de Toulousains qui ont assisté aux audiences pendant ces quatre mois.
Le tribunal correctionnel de Toulouse rendra son jugement le 19 novembre prochain, a annoncé son président Thomas Le Monnyer. Il concernera l'ex-directeur d'AZF Serge Biechlin et Grande Paroisse (groupe Total), propriétaire de l'usine, poursuivis notamment pour homicides involontaires. Il visera aussi Total et son ex-PDG Thierry Desmarest, sur la responsabilité pénale desquels il se prononcera alors.
Le procureur a requis la semaine dernière des peines maximales contre Grande Paroisse - 225.000 euros d'amende contre la société et trois ans de prison avec sursis assortis de 45.000 euros d'amende contre l'ancien directeur de l'usine, Serge Biechlin. Total et M. Desmarest sont quant à eux poursuivis par les parties civiles en citation directe,... mais pas par le parquet.
Cécile Mimaut, avec agences
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