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A 68 ans, il se faisait passer pour un play-boy sur le web pour abuser de jeunes femmes

Un homme a usurpé la photo d'un top model ùgé de 37 ans pour séduire ses victimes avant de leur proposer des rapports sexuels dans le noir et les yeux bandés, rapporte lundi "le Parisien". Il a été placé en garde à vue aprÚs une plainte.

Article rédigé par franceinfo
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Le faux play-boy du web mettait de fausses informations sur lui sur les sites de rencontres qu'il fréquentait. (GABRIEL BOUYS / AFP)

Comment se faire passer pour un grand séducteur ? En dérobant la photo d'un top model masculin, en mentant sur son ùge et en se dotant virtuellement de toutes les qualités. C'est ce qu'a fait Michel*, raconte Le Parisien lundi 4 mai.

Sur le web, il s'invente un nom  - Anthony Laroche -, une gueule d'ange - celle d'un mannequin dont il usurpe la photo - et un Ăąge - 37 ans au lieu de 68 aujourd'hui. Pour ne pas ĂȘtre dĂ©masquĂ©, explique le journal, il "proposait Ă  ses partenaires un rapport sexuel dans l'obscuritĂ©, et les yeux bandĂ©s". Il a rĂ©ussi ainsi Ă  attirer des dizaines de femmes.

Le parquet de Nice (Alpes-Maritimes) a mis fin Ă  ces manƓuvres en plaçant Michel en garde Ă  vue, puis en le mettant en examen le 17 mars pour "viols par surprise". La veille, selon le journal, Sylvie*, l'une de ses conquĂȘtes, avait dĂ©posĂ© plainte. 

Des "lunettes, dégani et bien ridé"

"En février dernier, cette célibataire de 40 ans s'est inscrit sur Zoosk, un site de rencontres gratuit" sur lequelle Anthony Laroche était entré en contact avec elle, explique le quotidien. AprÚs des échanges de SMS coquins, elle accepte un rendez-vous au domicile du soit-disant beau jeune homme. AprÚs des ébats dans le noir, et malgré les protestations de son partenaire, elle allume la lumiÚre. Et voit alors, selon Le Parisien, "un homme d'environ 65 ans avec des lunettes, un peu dégarni sur le dessus, bien ridé. Il ne correspondait absolument pas à la photo."  Elle dit avoir "eu un sentiment de dégoût total".

Deux plaintes similaires le visant, en 2009 et 2013, avaient été classées sans suite. Une troisiÚme, en juillet 2014, est toujours en cours. De fil en aiguille, la police a établi que l'homme "était en contact avec 342 femmes dans toute la France, dont 143 dans son département, et possédait des photos intimes de 200 femmes différentes", assure le quotidien. 

*Les prénoms ont été modifiés.

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