Service de protection des personnalités : épuisés, des policiers menacent de porter plainte
À bout de souffle, les policiers du SDLP sont épuisés. Depuis les attentats de janvier, ils sont surequisitionnés. Certains d'entre eux ont décidé de porter plainte.
Des policiers du SDLP, service de protection, se disent épuisés depuis les attentats de janvier. Surréquisitionnés, ces hommes sont dans l'ombre des hommes politiques, assurent la protection rapprochée jour et nuit des individus menacés, de François Hollande aux journalistes de "Charlie Hebdo" en passant par certaines autorités religieuses. 14 d'entre eux menacent de porter plainte pour mise en danger de la vie d'autrui.
À quand la relève ?
Aujourd'hui le service mobilise 1 350 hommes pour assurer la protection de 135 personnalités. Ces policiers d'élite auraient accumulé 1,3 million d'heures supplémentaires non payées, soit jusqu'à 7 000 heures par agent. Des cadences infernales depuis déjà plusieurs années, connues du ministère de l'Intérieur qui affirme avoir pris des mesures pour pallier ces carences. "On a lancé le recrutement en septembre 2014, ils ont été opérationnels en mars 2015 [...] Nos formations sont très sélectives", explique Thierry Callies, directeur adjoint du service de la protection au micro de France 3. Une centaine de personnes devraient venir soulager les effectifs du service de protection, une bonne nouvelle pour les syndicats de police à quelques semaines de la Conférence mondiale sur le climat qui doit rassembler de nombreuses personnalités à Paris.
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