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Seine-Saint-Denis : une mère accuse la police de violences contre son fils de 15 ans à Aulnay-sous-Bois

La famille a porté plainte auprès de l'IGPN, la police des polices.

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Paris
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les faits se seraient déroulés à Aulnay-sous-Bois, le jeudi 18 juillet 2019. (CAPTURE D'ECRAN GOOGLE MAPS)

Une mère d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) accuse un policier d'avoir frappé son fils de 15 ans lors d'une interpellation, et a déposé plainte auprès de l'IGPN, rapporte France Bleu Paris.

Course-poursuite avec la police

Selon la mère Élodie, Noam rentrait du football, jeudi 18 juillet, avec son petit frère de 10 ans et d'autres amis mineurs, quand ils ont aperçu une silhouette dans une maison inhabitée.

Les deux plus âgés sont alors entrés dans le jardin, au moment où des policiers arrivaient. Noam s'est mis à courir, mais a été rattrapé par l'un d'eux. L'adolescent raconte qu'un autre policier l'a ensuite roué de coups. "Le monsieur lui a dit : 'Tu as fait courir mon collègue, maintenant tu vas bien morfler'", raconte Élodie, la maman.

Coup de poing dans le nez et cheveux tirés

Noam assure que le policier lui a donné un coup de poing dans le nez, puis l'a fait sortir de la voiture de police en le tirant par les cheveux, au point de lui en arracher plusieurs poignées. Amenés au commissariat, tous les enfants ont ensuite été récupérés par leurs parents. La mère de Noam affirme qu'une incapacité totale de travail (ITT) de 4 jours lui a été prescrite à l'hôpital.

Tous les enfants font des bêtises, mais je ne comprends pas que des policiers arrivent à faire ça à des enfants. Pour moi, les délinquants là, ce sont les policiers.

Elodie, mère de Noam

à France Bleu Paris

Le syndicat Unité SGP Police FO répond et réfute toute bavure dans cette affaire. Il estime que les policiers intervenaient pour un cambriolage et ont effectué une "opération de police normale". "Si on ne peut plus arrêter de voleurs, il faut nous le dire", réagit Yves Lefebvre, secrétaire général du syndicat.

Unité SCP Police FO reconnaît cependant qu'aucun objet volé, qui aurait pu être retrouvé sur ces enfants, n'est stipulé sur le PV d'interpellation.

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