Reconnaissance faciale : une fiabilité sérieusement remise en cause
Le projet de loi "anti-casseurs" suscite de nombreuses polémiques, notamment à propos de l'usage de la reconnaissance faciale pour identifier les fauteurs de troubles. Pas si fiable, cette technologie est de plus en plus décriée.
Il est reproché à la reconnaissance faciale sa fiabilité. La technologie, qui représente pourtant une des plus avancées en matière d'intelligence artificielle, n'est pas assez fiable, selon des chercheurs du célèbre MIT (États-Unis).
Avec un visage clair, l'ordinateur arrive à distinguer l'homme et la femme à 94%. Plus le visage est sombre, plus il se trompe. Et le taux d'erreur peut aller jusqu'à 20%.
La qualité d'une intelligence artificielle et souvent proportionnelle à la qualité des données qui ont servi à la former. Or, les visages utilisés en échantillon sont à 80% clair et 75% mâle.
La police doit encore attendre
Mais changer d'échantillons ne suffit pas, d'après l'université de Californie à Los Angeles (UCLA), qui a analysé les meilleurs logiciels de reconnaissance d'image. Dès qu'il y a une texture sur l'image, l'intelligence artificielle confond la texture et la forme. De même, elle ne reconnaît pas bien du tout les objets transparents ou juste en fil de fer.
Il faut non seulement faire attention aux données utilisées pour former les logiciels de reconnaissance, mais aussi changer l'algorithme. Les chercheurs tirent la sonnette d'alarme et demandent à la police et l'administration de ne pas encore utiliser cette technologie.
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