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Policier abattu à Avignon : ce qu'il faut retenir de la conférence de presse du procureur

L'homme suspecté d'avoir tué par balle, mercredi, un fonctionnaire de police de 36 ans, lors d'un contrôle antidrogue, est toujours en fuite.

Article rédigé par franceinfo
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La police sécurise la rue où un brigadier a été tué à proximité d'un point de trafic de drogue à Avignon (Vaucluse), le 5 mai 2021. (CLEMENT MAHOUDEAU / AFP)

L'enquête se poursuit, jeudi 6 mai, après la mort d'Eric Masson, un policier de 36 ans abattu mercredi soir au cours d'une intervention près d'un point de trafic de drogue à Avignon (Vaucluse). Le procureur de la République Philippe Guémas a tenu un point-presse, jeudi après-midi. Il est revenu sur le déroulé du drame. Voici ce qu'il faut retenir de sa prise de parole.

Une surveillance qui dégénère  

Le brigadier et ses collègues sont appelés mercredi en fin d'après-midi par leur centre de commandement. Des riverains se sont plaints de troubles autour d'un point de deal connu de la Cité des papes, rue des Teinturiers, au cœur de la vieille ville. A leur arrivée, vers 18h30, les policiers constatent que la rue est "parfaitement calme" et que leur intervention est "sans objet"

Les policiers de la brigade d'intervention départementale Vaucluse-Gard sont alors en civil. Ils décident de procéder à une surveillance de ce point de vente de stupéfiants et se divisent en deux équipes.

Après avoir assisté "à ce qui ressembl[e] à un échange de stupéfiants entre une femme et un individu", le brigadier Masson et un de ses collègues décident de "suivre discrètement l'acheteuse vers la rue du Rateau". C'est là qu'Eric Masson se porte à la hauteur de la cliente. Face au policier qui se présente "brassard à la main", l'acheteuse reconnaît aussitôt les faits.

"Deux individus s'avan[cent] alors en direction des deux policiers et l'un des deux, porteur d'une sacoche, demand[e] aux policiers ce qu'ils f[o]nt là". Alors que le brigadier décline à nouveau sa qualité de policier, l'individu porteur de la sacoche sort une arme et fait feu "à deux reprises", "l'atteignant au thorax et à l'abdomen".

Le collègue d'Eric Masson tire à son tour deux fois, sans pouvoir empêcher le tireur et son complice de fuir. Le brigadier meurt sur place, quelques minutes plus tard.

Le tireur toujours recherché

Le tireur a pris la fuite dans les ruelles du centre historique d'Avignon. "Des images de vidéosurveillance de la ville ont été récupérées [mercredi] par les enquêteurs pour essayer d'identifier le suspect", a déclaré la maire de la ville, Cécile Helle. "Le meurtrier du brigadier Eric Masson n'a pas encore été interpellé, mais tous les moyens seront mis en oeuvre à cette fin", a assuré le procureur Philippe Guémas, lors de son point-presse.

Une femme en garde à vue

Le procureur de la République a aussi fait savoir que la femme contrôlée par Eric Masson avait été interpellée jeudi. Elle se trouve en garde à vue et "son audition est toujours en cours".

La qualification de "meurtre" retenue

La qualification de "meurtre" est retenue contre le tireur. "Le meurtre, c'est le fait de donner volontairement la mort à quelqu'un. Lorsque qu'on tire deux coups de feu au thorax et à l'abdomen d'une personne, on peut difficilement soutenir que l'on n'a pas l'intention de tuer", a expliqué Philippe Guémas.

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