Cet article date de plus de neuf ans.

Nantes : plus de 80 CRS se font "porter pâles" pour éviter François Hollande

Depuis plusieurs semaines, des membres des forces de l'ordre se déclarent malades pour dénoncer "un manque d'effectifs et de considération" sur fond de plan Vigipirate renforcé. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le président de la République, François Hollande, assiste au Congrès de la mutualité française à Nantes (Loire-Atlantique), le 12 juin 2015. (GEORGES GOBET / AFP)

Le mode de protestation est pour le moins inhabituel. Plus de 80 policiers de deux compagnies de CRS se sont faits "porter pâles" alors qu'ils devaient assurer la sécurité du déplacement du président de la République vendredi à Nantes (Loire-Atlantique), selon une source policière. Ainsi, "86 des 130 fonctionnaires des compagnies de CRS de Vélizy (Yvelines) et de Nantes étaient absents vendredi pour raisons de santé. (...) D'autres compagnies ont été appelées en renfort pour assurer la mission", assure cette source.

Depuis plusieurs semaines, des CRS se déclarent malades pour dénoncer "un manque d'effectifs et de considération" sur fond de plan Vigipirate renforcé. Lors d'un autre déplacement de François Hollande, à la fin avril à Brest (Finistère), 44 fonctionnaires de la CRS 13 de Saint-Brieuc, sur 74, étaient portés malades. Le directeur général de la police nationale, Jean-Marc Falcone, avait alors fait part de son mécontentement et rappelé aux CRS "l'impératif de sécurité".

Les CRS très sollicités depuis les attentats de Paris

La question de l'indemnisation des CRS mobilisés pour des opérations de maintien de l'ordre fait débat depuis plusieurs mois, alors qu'ils sont fortement sollicités depuis les attentats de Paris. A la fin avril, trois syndicats de gardiens de la paix et de CRS avaient ainsi réclamé à leur administration une augmentation de leur "indemnité journalière d'absence temporaire (Ijat)".

Mercredi 10 juin, la Direction générale de la police nationale (DGPN) avait souligné "un dialogue social constant" qui avait abouti, selon elle, "à une proposition du ministère de l'Intérieur d'une revalorisation substantielle" de l'Ijat. Parallèlement, Jean-Marc Falcone a décidé de ramener le nombre moyen de compagnies employées quotidiennement "à un niveau permettant les actions de formation et la prise effective et nécessaire des repos".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.