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Un policier aux assises pour avoir tué un homme en fuite à Noisy-le-Sec

Ce gardien de la paix avait abattu d'une balle dans le dos Amine Bentounsi, un délinquant recherché, le 21 avril 2012.

Article rédigé par franceinfo
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Des policiers manifestent sur les Champs-Elysées contre la mise en examen pour "homicide volontaire" d'un de leurs collègues, à Paris, le 25 avril 2012. (BERTRAND LANGLOIS / AFP)

Il a toujours affirmé avoir agi en état de légitime défense. Le policier qui avait tué d'une balle dans le dos Amine Bentounsi, un délinquant multirécidiviste recherché, en avril 2012 à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis), a été renvoyé, mercredi 22 octobre, devant la cour d'assises de Seine-Saint-Denis, a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Bobigny. Selon Mediapart, il sera jugé pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner". 

A l'époque, Damien Saboundjan avait invoqué la légitime défense, mais le juge d'instruction du tribunal de Bobigny Nicolas Aubertin, n'était pas de cet avis. Selon lui, le policier, très bon tireur, "cherchait manifestement à interpeller coûte que coûte Amine Bentounsi, sans veiller à assurer sa protection. Enfin, rien n'établit que le fuyard l'ait à un quelconque moment réellement menacé". La mise en examen du gardien de la paix à l'époque pour "homicide volontaire", quatre jours plus tard, avait provoqué la colère de ses collègues policiers.

Un chef d'accusation allégé 

En renvoyant le dossier aux assises pour "violence volontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner", et non pour "homicide volontaire",  le juge d’instruction a décidé de requalifier les faits un grade en dessous. "L’information n’a pas permis de démontrer formellement que Damien Saboundjian avait voulu tuer Amine Bentounsi en tirant volontairement à quatre reprises dans sa direction", précise le juge dans son ordonnance de mise en accusation. 

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