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Les trafiquants de cocaïne communiquaient par Tatoo, l'ancêtre du téléphone portable

Seize personnes ont été mises en examen après le démantèlement de ce vaste réseau international, chapeauté par une famille du Val-de-Marne.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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De la cocaïne saisie à l'intérieur d'un avion cargo et montrée à la presse par la police à Nanterre (Hauts-de-Seine), le 21 septembre 2013. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)
Leur archaïsme technologique n'a pas suffi à tromper la surveillance de la police. Un vaste réseau de trafic international de cocaïne colombienne, qui communiquait par Tatoo, a été démantelé, et seize personnes mises en examen, a annoncé mercredi 28 mai la police judiciaire de Nice (Alpes-Maritimes).
 
Chapeauté par une famille installée en région parisienne, le réseau échangeait grâce à des téléphones dédiés, mais aussi grâce au service de radiomessagerie Tatoo, ancêtre du téléphone mobile. Cet appareil permet uniquement de recevoir des chiffres et des messages. Les trafiquants s'envoyaient par ce biais des codes sur l'arrivée de valises chargées de drogue.
 
150 kilos de stupéfiants importés en deux ans
 
Des bagagistes en Amérique latine remplaçaient régulièrement une ou deux valises de passagers par d'autres, remplies de 20 à 36 kilos de cocaïne. Ces bagages étaient ensuite réceptionnés avant les douanes par d'autres bagagistes à l'aéroport de Roissy (Val-d'Oise). Les valises étaient enfin récupérées par une famille installée dans le Val-de-Marne, organisatrice de ce réseau international.
 
Une filière de revendeurs inondait ensuite la région parisienne, une autre la région marseillaise. Deux étaient également actives dans les Alpes-Maritimes, et une dernière opérait en Italie. Les policiers ont fait intercepter trois valises contenant 88 kilos de cocaïne, mais ils estiment qu'environ 150 kilos de stupéfiants ont, en deux ans, pu être importés en France puis écoulés en région.

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