"Les policiers veulent du respect, davantage que des primes", assure Jean-Marc Falcone avant de quitter la police
Le directeur de la police nationale se retire à la fin août pour devenir préfet de la région Centre-Val-de-Loire. Il s'est confié au "Figaro".
La reconnaissance plutôt que l'argent. Le directeur de la police nationale, Jean-Marc Falcone, quittera ses fonctions à la fin août. Il sera remplacé par Eric Morvan. Avant de céder son poste, il a accordé un entretien au Figaro (lien abonnés), paru jeudi 3 août, dans lequel il estime que les policiers réclament surtout que leur métier soit respecté, davantage que des primes. .
Je l'affirme ici : je me suis déplacé dans une trentaine de commissariats en France (...). Or, à aucun moment, ils n'ont demandé des augmentations ou des primes. Ils demandaient juste à pouvoir accomplir leurs missions dans de bonnes conditions et que leur métier soit respecté.
Jean-Marc Falcone, directeur de la police nationaledans "Le Figaro"
Il revient notamment sur les manifestations de policiers, en octobre 2016. Après "l'attaque d'une patrouille à Viry-Châtillon, tentative d'assassinat dans laquelle deux policiers, dont un adjoint de sécurité, ont été grièvement brûlés", les policiers "insatisfaits sont montés au créneau", explique Jean-Marc Falcone. Et selon lui, "pour trois raisons : le besoin de reconnaissance, de moyens supplémentaires et l'allègement de la procédure pénale".
"Les policiers ont beaucoup donné"
Euro 2016, COP21, manifestations contre la loi Travail... Les grands événements ou conflits sociaux ont mis à l'épreuve les forces de l'ordre. "Je suis conscient que, pendant ces trois dernières années, les policiers ont beaucoup donné et qu'ils ont toujours fait le maximum", précise le directeur de la police nationale, qui revient également sur les attentats de 2015 et 2016, qualifiés de "mois terribles" : "Nous avons perdu des policiers en mission ou frappés au hasard, à l'instar de nombreux autres concitoyens."
Quid de l'interpellation violente de Théo par des policiers, en février dernier ? Un cas isolé, selon Jean-Marc Falcone. "Ce ne sont pas quelques cas individuels qui vont écorner cette image, répond le futur préfet de la région Centre-Val-de-Loire, d'autant que les violences illégitimes ont à chaque fois été sanctionnées quand elles ont été établies".
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