Cet article date de plus de sept ans.

Le désespoir des femmes de policiers après l’augmentation des suicides chez les forces de l’ordre

Publié
Temps de lecture : 2min - vidéo : 2min
Brut : suicide policie
Brut : suicide policie Brut : suicide policie
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

La porte-parole de l’association « Femmes des Forces de l’ordre en colère », Perrine Sallé, raconte son combat au quotidien.

« On a peur. On n’a pas envie d’un jour on soit appelé pour nous dire que notre compagnon s’est tiré une balle dans la tête au service. » déclare Perrine Salé. La porte-parole de l’association « Femmes des Forces de l’ordre en colère » fait part de son désespoir après l’augmentation des suicides chez les forces de l’ordre.

Samedi soir dernier encore, à Sarcelles, un policier de 31 ans a tué trois personnes de la famille de sa compagne avec son arme de service, avant de se suicider.

« On ne raccroche jamais l’uniforme définitivement »

Depuis le début de l’année, au moins 46 policiers et 16 gendarmes ont mis fin à leurs jours. Pour Perrine : « On ne peut plus considérer que ces suicides ne sont que des problèmes familiaux, qu’il n’y a pas de relation de cause à effet entre le quotidien qu’ils vivent en tant que forces de l’ordre et la réalité qu’ils vivent au quotidien. ».

Elle affirme en effet qu’« il ne faut pas détacher totalement la vie professionnelle de la vie personnelle car quand on est forces de l’ordre, on ne raccroche jamais l’uniforme définitivement à la fin de la journée. La famille doit s’habituer et s’adapter à cette vie de "forces de l’ordre". »

« Il faut savoir que la majorité se suicide en uniforme, en service, avec leur arme de service. » explique-t-elle. Il est vrai que depuis les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et à Saint-Denis, les policiers ont le droit de garder leur arme de service en permanence.

« On en a marre »

Elle dénonce également le manque de soutien et de réponses : « Quand vous avez peu de soutien de la part des citoyens, de la hiérarchie, des hauts dirigeants, il est difficile de faire face à tout cela. On nous répond par des effets d’annonce, comme les effectifs qui vont être délivrés, des créations de poste, mais ces créations de postes ne suffiront pas. En fait on en a marre que toutes les revendications soient balayées et laissées pour compte, qu’elles soient balayées par des effets d’annonce ou par un semblant de compréhension. »

Le 12 novembre dernier, le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb avait annoncé son intention de réunir les représentants de ces professions afin de renforcer la prévention des risques psychosociaux.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.