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Jeune homme tué à Nantes : sa famille va se constituer partie civile

"Ils ont un souci de connaître la vérité", explique l'avocat de la mère et de la sœur de la victime.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des fleurs et des bougies déposées le 6 juillet 2018 à Nantes (Loire-Atlantique), dans le quartier du Breil, là où un jeune homme a été tué par un CRS. (SEBASTIEN SALOM GOMIS / AFP)

La famille d'Aboubakar Fofana, le jeune homme tué par un CRS lors d'un contrôle de police mardi soir à Nantes, va se constituer partie civile "dès lundi" après la saisine de deux juges d'instruction. L'avocat Loïc Bourgeois, qui représente la mère et la sœur du jeune homme de 22 ans originaire de Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise) l'a annoncé à l'AFP, samedi 7 juillet. 

"On aura accès à l'intégralité du dossier"

L'ouverture vendredi d'une information judiciaire du chef de "coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner", et la saisine de deux juges d'instruction, permet désormais à la famille de la victime d'être partie civile.

"On aura accès à l'intégralité du dossier", fait valoir Loïc Bourgeois"Ils ont un souci de connaître la vérité", explique l'avocat. "La famille est dans une période un peu compliquée. A ce stade, on n'a eu accès à aucun élément du dossier. On est complètement spectateurs du discours des uns et des autres", ajoute-t-il.

"La famille aurait pu être informée"

Le policier auteur du coup de feu qui a touché mortellement Aboubakar Fofana a été mis en examen vendredi soir et placé sous contrôle judiciaire. Il a reconnu un "tir accidentel" , après avoir d'abord invoqué la légitime défense.

"Est-ce que c'était de la légitime défense ou des violences volontaires ? Ce n'est pas anodin. La famille aurait pu être informée", a souligné Me Bourgeois. "Depuis le début, la famille a été informée de ce qui s'est passé par le biais des médias. C'est assez douloureux pour eux de ne pas avoir la primauté des informations."

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