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Jeune homme tué à Nantes : le policier a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire

Le policier, qui a reconnu avoir tiré "accidentellement" sur Aboubakar Fofana, n'a pas été placé en détention.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès, le 6 juilet 2018, lors d'une conférence de presse à Nantes (Loire-Atlantique). (SEBASTIEN SALOM GOMIS / AFP)

Le policier qui a tiré sur Aboubakar Fofana mardi soir, lors d'un contrôle de police à Nantes (Loire-Atlantique), provoquant sa mort, a été mis en examen, vendredi 6 juillet, a annoncé son avocat. Le parquet avait requis un peu plus tôt la mise en examen du policier, tout en annonçant que le fonctionnaire n'avait pas été placé en détention. 

"J'ai requis le placement sous contrôle judiciaire du mis en cause ainsi que la saisine de deux magistrats instructeurs" dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour "coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner", a précisé le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès, au cours d'une conférence de presse.

"Le coup de feu est parti accidentellement"

Placé en garde à vue jeudi midi, le CRS a reconnu avoir menti lors de sa première audition. Il affirme désormais avoir tiré "par accident" sur le jeune homme de 22 ans, originaire de Garges-lès-Gonnesse (Val-d'Oise). Il a indiqué "qu'en réalité, il a tenté de se pencher dans l'habitacle du véhicule pour saisir le volant et essayer d'arrêter la manœuvre", a relaté le procureur. "C'est à ce moment-là, indique-t-il, dans le cadre de ce qu'il appelle un corps-à-corps, que le coup de feu est parti accidentellement pour toucher mortellement le conducteur." 

Il ne m'appartient pas (...) d'arbitrer ce soir entre ces différentes versions.

Pierre Sennès

AFP

Initialement, les cinq collègues du policier auteur du coup de feu, entendus le soir des faits, avaient affirmé que le conducteur avait fait une marche arrière à "très vive allure", au point de risquer de renverser deux des quatre enfants qui jouaient sur la chaussée derrière la voiture. Le policier auteur du coup de feu avait lui-même indiqué "avoir tiré en raison de la dangerosité du conducteur", selon Pierre Sennès. Une version contredite par des habitants du quartier interrogés par les médias.

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