Braquages d'horlogeries de luxe en Suisse : 14 personnes interpellées entre Lyon et Saint-Étienne
Sept suspects ont été relâchés, sans poursuite à ce stade. Les sept autres vont être présentés à un juge d'instruction en vue d'une éventuelle mise en examen.
14 Français ont été interpellés lundi 10 octobre, plusieurs mois après deux braquages dans des usines de pièces d'horlogerie de luxe en Suisse, appris vendredi 14 octobre franceinfo de source proche du dossier. Les interpellations ont eu lieu principalement entre Lyon et Saint-Étienne. Les deux cerveaux des commandos avaient déjà été arrêtés en janvier dernier. Les 14 autres sont soupçonnés de les avoir aidés à la préparation ou à la commission des braquages.
Le premier braquage avait eu lieu le 3 novembre 2021 à Bassecourt, dans le Jura suisse. Six braqueurs avaient réussi à repartir avec 70 kilos de métaux précieux, dont 60 kilos d'or, dans des valises. Ils avaient également volé deux montres de la marque de luxe Purnell d'une valeur d'un million d'euros chacune. Ces montres étaient destinées aux lauréats du Ballon d'or 2021 qui allait être décerné deux semaines plus tard.
Le deuxième braquage s'était déroulé le 6 janvier 2022, dans le canton de Neuchâtel, toujours en Suisse. Cette fois les braqueurs avaient rassemblé 200 kilos d'or avant d'abandonner leur butin sur place lorsque l'alarme s'était déclenchée. Dans leur fuite en voiture, les deux cerveaux du commando avaient alors été arrêtés après des échanges de tirs avec des policiers.
Des prises d'otages
Lors des deux braquages, les suspects avaient pris en otage les familles des directeurs d'usine. À Bassecourt, le directeur de la société avait été pris en otage avec sa femme et ses enfants de 8 et 11 ans. Dans le canton de Neuchâtel, le fils du directeur d'usine et sa femme enceinte de 7 mois avaient été pris en otage. Par ailleurs, une partie des armes utilisées lors de ces deux braquages sont issues d'un autre braquage ayant eu lieu dans une armurerie suisse en 2021.
Sept des suspects doivent être présentés à un juge d'instruction entre ce vendredi 14 et lundi 16 octobre en vue d'une éventuelle mise en examen. Les sept autres ont été relâchés sans poursuite à ce stade. Les enquêteurs de la direction zonale de la police judiciaire de Lyon et de l'office centrale de lutte contre le crime organisé cherchent encore à identifier d'autres complices.
Selon une source proche de l'affaire à franceinfo, "la Suisse est un eldorado pour les braqueurs français", avec notamment "peu de police" et "énormément de richesses". Un des derniers coups de filet à la frontière franco-suisse remonte à octobre 2019. Huit braqueurs avaient alors été interpellés en possession d'explosifs et de nombreuses armes.
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