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Olivier Besançenot visé par une plainte de la Poste

Le plus célèbre facteur de France, Olivier Besançenot, porte-parole de la LCR, est convoqué mardi au commissariat à la suite d'une plainte de la Poste contre lui. Il avait participé à rassemblement houleux au centre de tri de Nanterre. Le directeur du centre affirme avoir été bousculé et blessé.
Article rédigé par franceinfo
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Trouble statut que celui d'Olivier Besançenot. Icône involontaire de la Poste, dans la catégorie du “facteur-que-tout-le-monde-connaît”, il est aussi sa bête noire.
_ C'est sous cette dernière casquette que le porte-parole de la LCR est convoqué mardi prochain au commissariat de Nanterre, avec deux syndicalistes de Sud-PTT.

La Poste a déposé plainte après un face à face tendu au centre de tri de Nanterre, le 10 novembre dernier. Olivier Besançenot était venu soutenir des salariés grévistes qui dénoncent des “pressions”, exercées par la direction du centre.

Climat tendu à la Poste

Au cours d'un échange verbal houleux, le directeur, Jean-Baptiste Casanova, s'est retrouvé à terre. Il affirme avoir été bousculé et blessé au coude, et la Poste a déposé plainte. Les syndicalistes visés et Olivier Besançenot nient les faits, qu'ils qualifient de “simulation grossière et malhonnête de chute”.
_ “Nous allons demander une confrontation avec le directeur du centre et nous sommes en possession d'un vidéo qui montre qu'il était plutôt en forme après sa prétendue chute”, prévient Olivier Besancenot, qui dénonce une "“volonté de museler une mobilisation sociale qui gêne La Poste” dans les Hauts-de-Seine.

Le climat au sein de la Poste de ce département est en effet délétère depuis plusieurs mois.
_ Les conflits et les tensions se multiplient sur fond de réorganisation due à la libéralisation du courrier et au changement de statut qui passe mal.

Olivier Besançenot s'était déjà opposé au directeur du centre de tri de Nanterre dans des affaires de mise à pied. Le 20 octobre dernier, Sud-PTT a lancé un mouvement de grève d'une heure par jour sur le département des Hauts-de-Seine, contre la réorganisation du travail et pour l'obtention d'un treizième mois.
_ Et anecdote parlante sur l'ambiance pesante qui règne, l'un des deux syndicalistes convoqués avec Olivier Besançenot mardi a fait l'objet d'une dénonciation anonyme l'impliquant dans l'affaire des bâtons de dynamite retrouvés au grand magasin Printemps Haussman. Il a été totalement mis hors de cause.

Grégoire Lecalot, avec agences

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