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Nice : mort à 11 ans, probablement drogué avec du déodorant

Un garçon de 11 ans a été retrouvé mort dans un parking de Nice jeudi soir. L’enfant a sans doute utilisé du déodorant comme une drogue.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Un enfant de 11 ans a été retrouvé mort jeudi soir dans ce parking à Nice © MaxPPP)

L’alerte a été donnée à Nice jeudi vers 21h, avec la découverte d’un garçon inanimé dans le parking d’un supermarché. Selon le quotidien Nice-Matin, le corps de l’enfant ne présentait aucune trace de coup ou de blessure. D’après une source proche de l’enquête citée par l’Agence France Presse, "il y a de fortes chances que les jeunes sniffaient du déodorant en aérosol avec un chiffon sur la bouche ". La jeune victime n’était pas seule au moment du drame, d’autres jeunes se trouvaient dans ce parking souterrain du centre-ville, sans que l’on sache si c’est l’un d’entre eux qui a appelé les secours.

Des précédents dangereux  

L’inhalation de produits d’hygiène ou ménagers a déjà fait au moins quatre victimes en France depuis les années 2000. En juin 2012, un adolescent de 15 ans était décédé à Brest, en inhalant aussi du déodorant. Une addiction évidemment risquée, d'autant plus quand elle se pratique dans un endroit confiné, ce qui était le cas dans le parking de Nice. 

Le phénomène est suivi de près par l’association APEAS qui regroupe des parents voulant prévenir les dangers du jeu du foulard et ses dérivés. Françoise Cochet, la présidente de l’APEAS témoigne de la dangerosité de l’inhalation, qui prive la personne d’oxygène quand elle inspire le gaz.

"Ce sont les mêmes catégories de jeux. Que ce soit le jeu du foulard ou celui de la bombe aérosol, ce sont des expériences proposées par les copains et le gamin ne se rend pas compte. Il faut que les parents soient prévenus de ces choses-là et qu’ils fassent parler les enfants sur leurs jeux. Avec ça, on avance et on sauve des vies".

"Le gaz passe dans le sang, ça peut aller jusqu'à l'arrêt cardiaque" : Françoise Cochet, la présidente de l’APEAS avec Mathilde Lemaire
 

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