Morts liés au trafic de drogue à Marseille : "Il ne faut pas se voiler la face, le bilan est accablant", concède le porte-parole du syndicat Alliance
"Il ne faut pas se voiler la face, le bilan est accablant", concède Rudy Manna, porte-parole national du syndicat Alliance Police nationale, alors que les règlements de comptes "liés au narcotrafic" ont fait 47 morts en 2023 dans "l'agglomération marseillaise" selon le procureur de la République de Marseille. "On doit continuer à lutter tous ensemble", "ouvrir le dialogue plus en amont avec l'Éducation nationale", évoque-t-il en proposant notamment de faire venir dans les écoles "des médecins, des policiers, des magistrats, des hommes et des femmes politiques".
Des mineurs "enrolés par des réseaux"
Le syndicaliste juge "intéressant", pour travailler plus efficacement, d'avoir des magistrats de liaison. Le procureur de Marseille a annoncé lors du bilan annuel la prise de poste de deux magistrats de liaison à Dubaï et dans les Caraïbes à Sainte-Lucie. Rudy Manna décrit ces deux lieux comme des endroits "où certaines grosses têtes de réseaux vont se réfugier quand ils ont mis en place leurs petites mains sur Marseille ou ailleurs en France pour vendre leurs produits de la mort".
Rudy Manna pointe également le problème des mineurs, car "ils sont enrôlés par ces réseaux" : "On a de plus en plus de mineurs non accompagnés, des mineurs étrangers qui arrivent de la frontière italienne dans les villes du sud comme Nice ou Marseille et qui sont malheureusement enrôlés par ces trafiquants". Pour la police "c'est une vraie difficulté de lutter contre ce fléau", comparant cela à du trafic d'être humain. "C'est un peu ce que subissent ces mineurs avec ces individus qui n'hésitent pas à les utiliser avec des pratiques parfois abominables, avec des actes de torture et de barbarie".
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