Mort d'un ex-agent de la DGSE en Haute-Savoie : "Son passé était de notoriété publique", selon le maire du village où il vivait
Jean-Luc Soulat, le maire de Lucinges où un ex-agent de la DGSE abattu la semaine dernière vivait avec sa famille, se souvient d'un homme "très intégré".
"Il en avait parlé, mais sans rentrer dans le détail, et je n’ai pas cherché plus que ça les détails de son activité au service de l’État français" : Dominique Soulat, le maire de Lucinges (Haute-Savoie), se dit bouleversé par la mort de l'ancien agent de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). "Son passé, c'était de notoriété publique", explique-t-il à France Bleu Pays de Savoie, mercredi 27 mars.
Daniel Forestier, ex-agent de la DGSE, a été abattu et son corps retrouvé jeudi à Ballaison, en Haute-Savoie. Il vivait à Lucinges avec sa femme et ses deux enfants. Il avait écrit quelques romans d’espionnage où il évoquait son passé, et a également été conseiller municipal jusqu’en septembre 2018, date à laquelle il a démissionné. "L’annonce du décès nous a bouleversé dans le village parce que Daniel Forestier était quelqu’un de très intégré, très impliqué, a poursuivi le maire contacté par France Bleu Pays de Savoie. On avait encore collaboré ensemble pour l'organisation de l'inauguration de la salle communale. ll a tenu un commerce, un bar-tabac presse. Dans un village, un bar-tabac, c’est le 'parlement du peuple', donc c’était quelque chose d’important..."
Quand il a démissionné, il m’avait dit que c’était pour des 'raisons personnelles’ et qu’il m’expliquerait un jour. Maintenant, je comprends pourquoi il a démissionné et je pense qu’il l’a fait pour protéger la commune.
Jean-Luc Soulatà France Bleu Pays de Savoie
La famille était installée depuis une vingtaine d’années dans ce village situé à quinze kilomètres du lieu où a été découvert son corps, à Ballaison (Haute-Savoie).
Le procureur de la République de Thonon avait alors indiqué que "la thèse du règlement de compte ne fait quasiment aucun doute". Daniel Forestier a été tué de cinq balles dans le thorax et la tête. L’enquête a été transférée à la juridiction interrégionale spécialisée de Lyon (JIRS).
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