"Meurtri et humilié" Charles Pasqua prend la parole à son procès
"Si vous considérez que je suis un pourri, faites-le, condamnez-moi". A son procès, Charles Pasqua avait une dernière fois la parole avant les réquisitoires et les plaidoiries. Il ne s'est pas privé de la prendre.
Face aux quinze juges de la Cour de justice de la République (CJR), l'ancien ministre de l'Intérieur du gouvernement Balladur a voulu livrer son sentiment "du fond du coeur".
_ Il s'est dit "humilié en tant qu'homme politique". Humilié et meurtri aussi d'avoir vu son "propre fils" devant la cour, meurtri enfin d'avoir constaté, au fil des débats, que des gens à qui il avait donné sa confiance l'avaient "trahi".
Et c'est la la ligne de défense de Charles Pasqua jugé depuis le 19 avril pour "corruption passive" et "complicité et recel d'abus de biens sociaux". Depuis le début de son procès il clame son innocence et soutient une thèse : celle d'un homme berné par des collaborateurs auxquels il a trop fait confiance et qui seraient les vrais coupables des malversations jugées par la CJR.
Aux douze parlementaires, comme lui, qui le jugent: le sénateur Pasqua a lancé un ultime défi "je
vous regarde bien dans les yeux les uns et les autres et j'ai la faiblesse de
penser que vous me connaissez mieux que ça et que vous avez une autre perception de moi ".
_ Les réquisitions du ministère public interviennent jeudi. Le verdict sera lui rendu vendredi.
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