Meurtres de l'Essonne : garde à vue prolongée pour les deux suspects
Les deux gardes à vue,
qui ont débuté samedi après-midi, doivent durer 48 heures au maximum, avant un
éventuel déferrement devant la justice ou une remise en liberté d'ici lundi
après-midi.
Le premier gardé à vue, qualifié par le ministère de l'Intérieur de
"suspect très sérieux" est un trentenaire "connu pour des violences"
et "psychologiquement très fragile" , selon des sources proches de l'enquête.
Il a été arrêté "grâce au signalement de la moto" qui aurait servi lors
de certains homicides, a précisé la Place Beauvau.
Le deuxième
homme appréhendé hier dans cette affaire mais lui à Paris pourrait avoir été seulement
victime d'une usurpation d'identité. Sa garde à vue a toutefois été également
prolongée.
Les enquêteurs ont perquisitionné ce
dimanche au domicile et chez la mère du principal
suspect à Draveil et Ris-Orangis. Les premières perquisitions n'ont pas permis
de retrouver d'arme, sachant que c'est le même pistolet semi-automatique qui a tué
à quatre reprises: une femme de 35 ans en novembre, un homme de 52 ans en février,
un autre de 81 en mars et une femme de 48 ans le 5 avril.
Le Syndicat de la magistrature a accusé dimanche le ministère de l'Intérieur d'avoir diffusé des informations "factuelles" sur l'affaire "en violation du secret de l'instruction et au risque de mettre l'enquête en péril" . "Une partie de la presse a été avertie de (la première) interpellation avant même les deux juges d'instruction" d'Evry chargés du dossier, s'est agacé le président du SM, Matthieu Bonduelle.
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