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Violences d'ultradroite : "Il y a une forme de tolérance" d'une partie de la classe politique, dénonce la député LFI Clémence Guetté

Selon l'élue du Val-de-marne, cette "tolérance" vise à la "banalisation de ces groupuscules violents".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La députée LFI, Clémence Guetté, sur franceinfo le 1er décembre 2023. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Un rassemblement de groupes d'ultradroite est prévu vendredi 1er décembre à Paris pour rendre hommage à Thomas et aux victimes de Crépol. Il a été interdit par le préfet de police de Paris, tout comme le rassemblement prévu à Valence samedi a été interdit par la préfecture de la Drôme. De la part d'une partie de la droite, ainsi que de l'extrême droite, "il y a une forme de tolérance (...) qui vise à la banalisation de ces groupuscules qui sont violents", dénonce sur franceinfo la député La France insoumise Clémence Guetté.

Clémence Guetté salue la décision du gouvernement de dissoudre trois groupuscules d'extrême droite, "une bonne nouvelle, évidemment", tout en soulignant que le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, pourrait aller plus loin, "qu'il y en a plus que ça dans le pays qu'il faudrait potentiellement dissoudre, mais j'imagine qu'il a toutes les informations."

Une "rhétorique inquiétante"

Mais la député plaide également pour une condamnation "à chaque fois" et de tous, mais déplore "la discordance qu'il peut y avoir entre les paroles et les actes" chez certains politiques à droite et à l'extrême droite, le président de LR Éric Ciotti qui "a du mal à décrire ce qu'il s'est passé", et chez Reconquête! Marion Maréchal qui "ironise sur le sujet comme si ça n'était pas très grave" et Éric Zemmour, qui "de manière encore plus affirmée, minimise, dit que ce n'est pas si grave, que les gens ont bien le droit de s'organiser."

"Je trouve qu'il y a une forme de tolérance", poursuit Clémence Guetté, "y compris dans une classe politique qui est beaucoup invitée dans les médias, qui nécessairement a beaucoup d'audience, qui vise à la banalisation de ces groupuscules qui sont violents". On observe, selon-elle, "un phénomène qui est l'extrême droitisation d'un discours, accepté mais qu'il ne l'était pas nécessairement à d'autres époques, et contre lequel nous devons lutter de toutes nos forces pour démasquer ce qu'il y a derrière : un prétendu choc des civilisations, une rhétorique qui est inquiétante, qui mène à la violence".

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