Mort de Thomas à Crépol : Olivier Véran met en garde contre le "risque d'un basculement" de la société

En déplacement dans la Drôme, le porte-parole du gouvernement a dénoncé lundi une "violence insupportable et meurtrière", qui "effraie autant qu'elle met en colère".
Article rédigé par franceinfo
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Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran lors d'un compte-rendu de Conseil des ministres, le 22 novembre 2023 à Paris. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS VIA AFP)

La mort de Thomas "fait courir le risque d'un basculement de notre société si nous ne sommes pas à la hauteur." En déplacement à Crépol (Drôme), le porte-parole du gouvernement Olivier Véran s'est exprimé face aux caméras, lundi 27 novembre, en rendant notamment hommage au lycéen de 16 ans poignardé lors d'un bal dans le village, dimanche 19 novembre. "Nous devons avoir le courage de sanctionner, de combattre la violence partout où elle se trouve, avec la plus grande fermeté, pour sauver ce que nous sommes : des femmes, des hommes libres, dans un pays libre."

"Nous sommes lucides face à cette violence insupportable, meurtrière, qui effraie autant qu'elle met en colère", a déclaré Olivier Véran, dénonçant "cette violence qui déferle parfois en solitaire mais qui se conjugue souvent en meutes, qui chaque fois, et partout où elle frappe exacerbe un peu plus les tensions dans notre société". Il ne s'agissait "ni d'une bagarre, ni d'une rixe, ni d'un fait divers", a également insisté le porte-parole du gouvernement, évoquant des "personnes qui ont agressé gratuitement d'autres personnes". 

"Vous n'en pouvez plus de ces bandes violentes, nous non plus."

Olivier Véran, porte-parole du gouvernement

"Un comité local d'aide aux victimes se réunira dans les prochains jours, présidé par le préfet et par le procureur de Valence", a-t-il également déclaré. "Ceux qui tenteraient de salir la dignité du deuil par la polémique et qui parasiteraient l'émotion nationale à leur profit ne le font pas au nom des victimes. Je le dis à ceux qui crient vengeance au lieu de réclamer justice."

Neuf personnes sont mises en examen dans cette afffaire pour "meurtre en bande organisée", "tentatives de meurtre" ou "violences volontaires commises en réunion". Six ont été placées en détention provisoire. Environ 80 membres de l'ultradroite ont défilé, samedi, dans les rues du quartier populaire de la Monnaie, à Romans-sur-Isère (Drôme). Plusieurs suspects, soupçonnés d'être impliqués dans la mort du jeune homme, sont originaires de ce quartier.

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