Meurtre de Fontenay-sous-Bois : un rapport pointe des négligences graves
Onze mains courantes déposées en quelques mois au commissariat de Fontenay-sous-Bois. Onze mains courantes qui n’ont servi à rien du point de vue judiciaire. Le rapport interne commandé par Michelle Alliot-Marie, la ministre de la Justice, semble en partie donner raison à la famille de Tania.
Ses proches affirment qu'elle avait vainement tenté d'alerter les autorités. "Elle a hurlé pendant six mois, elle a crié, vécu un calvaire pendant six mois pendant lesquels elle a dit 'je vais être tuée'. Elle n'a pas été entendue" explique l'avocate de la famille Me Marie-France Fontana.
Les faits remontent au 16 février dernier. Tania est découverte morte à son domicile, assassinée par son ancien concubin. L'homme sera retrouvé quelques heures plus tard à la suite du déclenchement de l'alerte enlèvement. Il s'était enfui avec leur enfant âgé de 18 mois. Le père finira par avouer le meurtre de la mère.
Ce drame aurait-il pu être évité ? Impossible à dire avec certitude mais le rapport dont France Bleu a eu connaissance pointe une série de négligences de la part de la police et de la justice :
L'homme n'avait pas le droit de se rendre dans le Val-de-Marne. Une interdiction qui n'a pas été respectée.
Une semaine avant le meurtre l'ancien compagnon avait été jugé à Créteil pour une autre série de menaces. A ce moment là , la justice ne disposait pas de tous les éléments, et notamment de ces 11 mains courantes déposées en 2009 par Tania au commissariat. Ni le parquet, ni les juges n'en avaient eu connaissance..
Le meurtrier présumé a été mis en examen pour assassinat et enlèvement d'un mineur de moins de 15 ans. Il risque la réclusion criminelle à perpétuité.
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