Meurtre d'Anne-Lorraine Schmitt : le parquet requiert la perpétuité
Aujourd'hui, à la cour d'assises de Pontoise, les psychiatres sont venus dire leurs doutes quant à une possible réinsertion de Thierry-Devé Oglou dans la société. "Je crains que l'efficacité d'un traitement neuroleptique soit modeste même
s'il doit être mis en place" a ainsi indiqué un expert psychiatre. "Nous
n'avons pas de garantie quant à l'efficacité de ce traitement à l'extérieur". L'un de ses collègues avait évoqué à la barre la "dangerosité du patient" : "il est incapable d'empathie, de sympathie, il réduit l'autre à
rien".
En un mot, les experts n'ont pas exclu une possible récidive. Le parquet a donc décidé de réclamer une peine lourde à l'encontre de l'accusé de 43 ans : réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 22 ans - le maximum étant de 30 ans. "Je souhaite prémunir la société le plus longtemps possible" a expliqué l'avocat général Eric Maurel lors de son réquisitoire.
Cette question de la récidive aura irrigué les trois jours du procès. Car Thierry Devé-Oglou avait déjà été condamné en 1996 pour viol. A l'époque, les psychiatres avaient jugé un nouveau passage à l'acte "peu probable", compte-tenu de ses "remords". L'homme était ressorti libre au bout de deux ans de détention.
Le verdict est attendu tard dans la soirée.
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