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Mayotte : des mères d'élèves protestent contre des scènes de violence devant un lycée

Des bandes rivales se sont battues en se jetant des pierres lundi. Des salles de classe ont été saccagées.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le lycée Gustave Eiffel à Kahini (Mayotte), le 19 novembre 2021. (Google Maps)

Des mères de famille de Kahani, au centre de Mayotte, ont manifesté, jeudi 18 novembre, devant le lycée Gustave Eiffel contre les violences récurrentes qui sévissent au sein de l'établissement et aux alentours de celui-ci. En 2018, c'est après des violences survenues dans ce lycée que les Mahorais avaient effectué trois mois de grève générale contre l'insécurité.

Lundi, de violents affrontements ont eu lieu au sein du lycée. Des bandes rivales se sont battues en jetant des pierres. Des salles de classe ont été saccagées. Une soixantaine de gendarmes sont intervenus et deux personnes ont été interpellées. Ces violences ont conduit le recteur de Mayotte à fermer l'établissement mardi et mercredi.

"Les problèmes ne font que s'aggraver"

En interdisant l'accès aux bus transportant les élèves, l'action des mamans de Kahani a empêché le retour en classe des lycéens jeudi. "Les promesses ont toujours été données, mais les problèmes ne font que s'aggraver dans cet établissement privant leurs enfants de l'instruction", affirme Haïdar Attoumani, co-président de la FCPE, dans un courrier adressé au recteur de Mayotte.

Les mamans de Kahani souhaitent faire arriver les élèves provenant de villages à problème à des horaires différents et demandent une table ronde avec le préfet, le procureur de la République, le commandant de la gendarmerie et le maire de la commune de Ouangani, à laquelle appartient Kahani. Sans quoi, elles continueront à bloquer l'entrée du lycée.

Depuis 4 ans, des clôtures, des barbelés et des caméras de surveillance ont été installés au lycée. Les gendarmes sont positionnés sur place en permanence désormais et le rectorat dispose d'équipes mobiles de sécurité. Mais la violence s'invite tout de même au lycée Eiffel presque tous les jours. La FCPE réclame des établissements scolaires à taille humaine. A Mayotte, tous les collèges et lycées accueillent plus de 1 200 élèves.

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