Marina Petrella remise en liberté
La décision était attendue. Devant l'état de santé de l'ex membre des brigades rouges italiennes, “en abandon de vie”, comme l'expliquait ses avocats, la cour d'appel de Versailles a décidé de la remettre en liberté. Ce qui ne signifie pas pour autant qu'elle en a fini avec la justice.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel a d'ailleurs assorti la remise en liberté de Marina Petrella, 54 ans, actuellement hospitalisée à Paris, de plusieurs obligations comme celles d'informer le parquet général sur ses lieux d'hospitalisation et de résider chez elle à Argenteuil (Val d'Oise) lorsqu'elle sortira de l'hôpital.
La décision, conforme aux réquisitions du parquet général, ne remet pas en cause la procédure d'extradition de l'ex-brigadiste vers l'Italie, où elle a été
condamnée en 1992 à la perpétuité, notamment pour complicité dans le meurtre d'un commissaire de police, en 1981. Cette extradition, décidé par Nicolas Sarkozy à son arrivée au pouvoir, malgré la promesse faite par François Mitterrand lorsqu'il était à l'Elysée.
Ancienne dirigeante de la “colonne romaine” des Brigades rouges, Marina
Petrella reste visée par ce décret d'extradition signé le 3 juin. L'extradition elle-même ne devrait toutefois pas intervenir avant l'examen, pas avant la rentrée, d'un recours déposé devant le Conseil d'Etat.
Actuellement hospitalisée à l'hôpital Sainte-Anne, Mme Petrella est atteinte de “troubles dépressifs et suicidaires” et souffre de “dénutrition”, selon ses médecins. Elle est alimentée par une perfusion, explique son avocate Irène Terrel. Les magistrats versaillais ont donc pris acte de cet état de santé, le jugeant “incompatible avec la détention”.
Grégoire Lecalot, avec agences
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