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Les six de l'Arche de Zoé n'en ont pas fini avec la justice

Cinq des six membres ont déjà été entendus par des juges d'instruction, en France ; trois sont mis en examen. Quant au président de l'association, en grève de la faim, il est toujours hospitalisé.
Article rédigé par franceinfo
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Condamnés à huit ans de travaux forcés au Tchad, comment les membres de l'Arche de Zoé purgeront-ils leur peine en France ? Une audience est fixée lundi matin, devant le tribunal correctionnel de Créteil. Logiquement, leur peine devrait être transformée en huit ans de prison. C'est d'ailleurs ce qu'a requis le procureur.

Mais le travail de la justice française s'annonce plus long que prévu. Tout au long de la semaine, les deux juges d'instruction ont entendu, tour à tour, chacun des membres de l'association.
_ Tous, sauf Eric Breteau. Le président est toujours à l'hôpital, en grève de la faim. Son état de santé s'est dégradé. Il est à bout, selon son avocat.

Difficile, dans ces conditions, de l'imaginer allant à l'audience, lundi...

Quant aux autres membres de l'association, ils ont donc été entendus pendant la semaine. Trois d'entre eux ont d'ailleurs été mis en examen : Alain Péligat, le logisticien, vice-président du Collectif des familles pour les orphelins du Darfour, poursuivi
pour “aide au séjour irrégulier de mineurs étrangers en France”, un délit passible de dix ans de prison et de 750.000 euros d'amende.
Ont suivi Philippe van Winkelberg, le médecin de l'équipe et président du collectif, et Emilie Lelouch, l'assistante d'Eric Breteau, pour son implication dans les deux associations.
Outre cette “aide au séjour irrégulier de mineurs étrangers en France”, tous deux sont également poursuivis pour “escroquerie” (passible de cinq ans de prison et de 15.000€ d'amende) et d'intermédiaire en vue d'adoption (un an de prison, 15.000€).
Des motifs que réfutent catégoriquement leurs avocats. Jamais il n'a été question d'adoption internationale, disent-ils ; les familles étaient juste des familles d'accueil.

Quant aux deux derniers membres de l'association, ils sont ressortis du bureau du juge sans être mis en examen. Sans doute parce que Nadia Merimi, l'infirmière, et Dominique Aubry, le logisticien, ne font pas partie du collectif.

Guillaume Gaven avec agences

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